• Antoine Jean Letronne to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 13.06.1836
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Antoine Jean Letronne
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 13.06.1836
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: 478137443
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,LIX,B,Nr.5
  • Number of Pages: 1 1/2 S.
  • Incipit: „[1] Monsieur,
    C’est toujours avec empressément que je saisis l’occasion de me rappeler au souvenir d’un des hommes dont j’admire le [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Golyschkin, Ruth
[1] Monsieur,
C’est toujours avec empressément que je saisis l’occasion de me rappeler au souvenir d’un des hommes dont j’admire le plus le génie, le talent et l’immense savoir. Dès l’apparition de
mon livre sur la peinture, j’avais chargé quelqu’un qui allait en Allemagne par la Belgique, de vous en porter un exemplaire ainsi qu’à M. Welcker. Mais il est tombé malade en route et assez sérieusement pour être forcé de revenir, me rapportant le volume qui vous était destiné. Je prends le parti de vous l’envoyer par la poste, pour qu’il vous arrive un peu plus promptement, et en toute sureté, à ce que j’espère. Je souhaite que ce livre, par la nature du sujet, et par la forme que je lui ai donnée, ne déplaise pas trop à un juge tel que vous, dont le suffrage a tant de poids et d’autorité. Au reste, ce n’est qu’une distraction à d’autres travaux plus importans, et qui me plaisent davantage; quoique celui-ci m’ait beaucoup attaché: car il m’a ramené aux idées et aux études de ma première jeunesse, entièrement livrée à la pratique du dessin et de la peinture dans l’atelier de David dont j’ai été l’élève pendant deux ans.
Il y a longtemps que je n’ai entendu parler de vos admirables travaux. Sans doute, vous continuez cette belle
[2] traduction du Ramayana que vous avez entreprise! Notre collection de médailles s’en bien enrichie par le don de celles du Général Allard. Le travail précipité de Raoul Rochette qui court toujours la poste, laisse beaucoup à désirer. Je voudrais que l’envie vous prît de venir voir cela de vos propres yeux; la numismatique indienne y gagnerait indubitablement, et je jouirais encore une fois de ces conversations si instructives dont vous m’avez honoré souvent.
Agréez, Monsieur, la nouvelle expression de mes sentimens d’admiration, et d’un sincère dévouemens.
Letronne
Paris 13 Juin 1836
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] répondu le 27 Juillet 36.
[1] Monsieur,
C’est toujours avec empressément que je saisis l’occasion de me rappeler au souvenir d’un des hommes dont j’admire le plus le génie, le talent et l’immense savoir. Dès l’apparition de
mon livre sur la peinture, j’avais chargé quelqu’un qui allait en Allemagne par la Belgique, de vous en porter un exemplaire ainsi qu’à M. Welcker. Mais il est tombé malade en route et assez sérieusement pour être forcé de revenir, me rapportant le volume qui vous était destiné. Je prends le parti de vous l’envoyer par la poste, pour qu’il vous arrive un peu plus promptement, et en toute sureté, à ce que j’espère. Je souhaite que ce livre, par la nature du sujet, et par la forme que je lui ai donnée, ne déplaise pas trop à un juge tel que vous, dont le suffrage a tant de poids et d’autorité. Au reste, ce n’est qu’une distraction à d’autres travaux plus importans, et qui me plaisent davantage; quoique celui-ci m’ait beaucoup attaché: car il m’a ramené aux idées et aux études de ma première jeunesse, entièrement livrée à la pratique du dessin et de la peinture dans l’atelier de David dont j’ai été l’élève pendant deux ans.
Il y a longtemps que je n’ai entendu parler de vos admirables travaux. Sans doute, vous continuez cette belle
[2] traduction du Ramayana que vous avez entreprise! Notre collection de médailles s’en bien enrichie par le don de celles du Général Allard. Le travail précipité de Raoul Rochette qui court toujours la poste, laisse beaucoup à désirer. Je voudrais que l’envie vous prît de venir voir cela de vos propres yeux; la numismatique indienne y gagnerait indubitablement, et je jouirais encore une fois de ces conversations si instructives dont vous m’avez honoré souvent.
Agréez, Monsieur, la nouvelle expression de mes sentimens d’admiration, et d’un sincère dévouemens.
Letronne
Paris 13 Juin 1836
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] répondu le 27 Juillet 36.
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