Voici, mon cher Schlegel, dans quelle situation nous restons aujourdhui relativement à nos affaires ensemble.
J’ai reçu de Vous les sommes ci-après.
Le 10 Mars dernier - f. 9,400
18 D° - 10,000
21 Avril D° - 10,300
En tout - 29,700
Cette somme, dont je Vous dois l’intérêt à 4%, restera entre mes mains, jusqu’au moment où cessera le recours en garantie de M. DeLaunay contre moi, c’est à dire jusqu’aux premiers jours de Juin. A cette époque, je l’employeroi, ainsi que nous en sommes convenus à acheter pour Votre compte des rentes sur l’état.
J’ai tiré sur Messrs Baldwin Cradock & Joy la premiere lettre de change de £ 400 à 10 jours de vue. Le produit de cette traite servira à rembourser à Messrs Delessert les sommes que Vous tirerez sur eux d’après Votre lettre de credit. En attendant je Vous en payerai l’intérêt également à 4%.
[2] J’enverrai à Messrs Tottie & Compton les 3 autres traites de £ 400 à 2, 4 et 6 mois - Ils les encaisseront pour Votre compte et dans le cas où l’entreprise des oeuvres de M. Necker et de ma mere, l’exigeroit, je seroi autorisé à tirer sur ces Messieurs jusqu’à la courrance de quinze mille francs.
La rente viagere que je Vous dois pour le compte de la Succession de ma mere se trouve payée pour les six premiers mois de 1818. Dans le cas où l’année fluiroit sans que nous passions nous revoir, il est entendu que Mr Aubernon tiendra à Votre disposition quinze cents francs à la fin de chaque sémestre.
A. Staël.
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