Monsieur
J’ai eu l’avantage de recevoir Votre lettre du 10 courant, ainsi que les précédentes que Vous m’avez fait l’honneur de m’adresser. Je suis charmé de pouvoir Vous annoncer que Votre fils se porte bien et qu’il semble se faire au genre de vie qu’il mène ici. Il montre beaucoup d’intelligence et des dispositions aimables: j’espère que nous serons très bons amis. Nos deux jeunes gens n’ont pas mal travaillé pendant ces quinze jours et leurs progrès dans l’allemand sont déjà sensibles. C’est pour le moment leur unique étude, puisqu’ils doivent l’avoir acquis jusqu’à un certain point pour profiter d’une leçon quelconque; seulement leur instituteur y joint des exercices de latin et de grec. J’ai commencé hier un petit examen que j’étendrai à toutes les branches d’instruction et dont je Vous manderai les résultats.
[2] Si vous voyez Sir Alex[andre] Johnston je Vous prie de lui dire que son fils se porte également fort bien. Je tâche de maintenir et de fortifier la santé des jeunes gens par un exercice régulier.
Conformément aux arrangemens que Vous m’avez indiqué [sic] j’ai tiré aujourd’hui sur Vous pour £60, payables à quinze jours de date chez MM. Drummonds à l’ordre de M. Samuel Wolff agent de la Cour de Prusse à Bonn.
Je me reserve d’user prochainement de la permission que Vous m’accordez de Vous entretenir de mes occupations savantes et de Vous importuner par des questions.
Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentimens les plus empressés et de ma considération très-distinguée.
V[otre] tr[ès] h[umble] & tr[ès] ob[éissan]t serviteur
A W de Schlegel
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