[2] Bonn 30 Janvier 1825
Monsieur
J’ai l’honneur de vous envoyer ci-joint le resumé des comptes du Semestre qui vient de s’écouler. Vous verrez qu’il y a un excédant de £.10„3„ sur la somme allouée. Cela provient de ce que les consultations du médecin et la Pharmacie ont été payées au nouvel an pour toute l’année. Ensuite il y a le manège, chose excellente pour la santé de votre fils, pour le développement de ses forces et de sa taille. Notre medecin, le célèbre Mr de Walther, insiste beaucoup sur la continuation de cet exercice. Enfin j'ai profité d’une occasion de trouver d’excellentes leçons de dessin. Vous l’avez désiré et votre fils montre vraiment du talent pour cet art. Vous aurez reçu ma derniere lettre, dans laquelle je vous donnois avis que j’ai fait le 20 Janvier une traite sur Vous payable à quinze jours de date à l’ordre de MM. James Cazenove marchands à Londres. Le mode le plus facile de solder les £10„3„ qui me reviennent, sera de faire verser cette somme pour mon compte à la caisse de ces Messieurs qui se chargent de mes affaires à Londres.
Votre fils devra rester encore pendant le semestre d’été dans la seconde classe de notre Gymnase – jusqu’ici il n’a pas même pu suivre les leçons publiques de mathematiques, n’étant pas assez avancé. J’espère qu’il sera suffisamment préparé pour cela à Paques. Nous verrons si je puis le faire passer à I’Université au printemps de l’an 1826. Je ne suis pas d’avis de sauter les dégrés intermediaires. Vous m’avez écrit autrefois que Vous accordiez à votre fils trois ans pour ses études. Ce temps seroit trop court si vous comptez à dater de son arrivée en Allemagne. Nous exigeons trois années pour un cours complet de jurisprudence. D’ailleurs Vous voulez que son esprit soit orné par l’étude de la littérature, de l’histoire, des sciences naturelles. Je dois Vous rappeler toujours qu’il étoit extrèmement retardé dans cette pitoyable école de Charter-House, et j’ose dire que comparativement il a fait des pas de géant ici. Enfin je me [3] flatte que Vous serez content, lorsque Vous le reverrez. N’aurai-je donc jamais le bonheur de Vous recevoir chez moi? Après avoir vu les rives du Gange celles du Rhin valent encore la peine. J’envie bien Mr Lassen qui jouit de l’avantage de σνμβραχμανεῖν avec Vous. Je suis reduit en ce moment de [sic] faire le professeur et ce qui est pire le Recteur de notre Université – mais j'espère conquérir dans la suite plus de loisir pour mes études favorites. Adieu, Monsieur. Veuillez agréer l’hommage de mon admiration et de mon attachement le plus sincère.
V[otre] tr[ès] h[umble] et tr[ès] ob[éissan]t serviteur
A W de Schlegel
[4]
[1] Extrait des Comptes de Mr J. Colebrooke pendant le Semestre
depuis le 1 Août 1824 jusqu’au 1 fevrier 1825.
Th Gr Pf
Logement, nourriture, chauffage, éclairage 140,,–,,–,,
Effets d’habillement 47,,22–,,
Blanchissage 12,,5,,6,,
Port de lettres 6,,29,,8,,
Comptes du médecin et de la Pharmacie 30,,8,,2
Visite du dentiste 1,,–,,–,,
Semestre de l’école 9,,–,,–,,
Leçons de dessin 14,,–,,–,,
Trois mois de manège 25,,–,,–,,
Une paire d’épérons d’argent 5,,20,,10
Argent de poche 12,,–,,–,,
Service de la maison 7,,–,,–,,
--------------------
Total 310,,26,,2,,
Dépenses communes
Th Gr Pf
Appointemens de l’Instituteur 100,,–,,–,,
Nourriture de l’Instituteur 40,,–,,–,,
Leçons de Mathematiques 27,,15 ,,–,,
Compte du libraire 25,,27,,–,,
Fourniture de Bureau 7,,19,,3,,
Voyage de Mayence et dépensé
dans diverses excursions & récréations 49,,4,,6,,
--------------------
Total 350,,5,,9,,
Ajoutez à la somme ci-dessus
la moitié des dépenses communes 175,,2,,10,,
-------------------
Grand Total 485,,29,,–,,
Reçu au commencement du semestre
£60,, qui faisoient au cours d’alors 414,,15,,6,,
Il restoit en caisse 2,,7,,---,,
--------------------
416,,22,,6,, = 416,,22,,6,,
--------------------
Reste à solder 69,,6,,6,,
Il me revient donc une Solde de 69 Th 6 Sg qui font au cours actuel £10,,3,,
Monsieur
J’ai l’honneur de vous envoyer ci-joint le resumé des comptes du Semestre qui vient de s’écouler. Vous verrez qu’il y a un excédant de £.10„3„ sur la somme allouée. Cela provient de ce que les consultations du médecin et la Pharmacie ont été payées au nouvel an pour toute l’année. Ensuite il y a le manège, chose excellente pour la santé de votre fils, pour le développement de ses forces et de sa taille. Notre medecin, le célèbre Mr de Walther, insiste beaucoup sur la continuation de cet exercice. Enfin j'ai profité d’une occasion de trouver d’excellentes leçons de dessin. Vous l’avez désiré et votre fils montre vraiment du talent pour cet art. Vous aurez reçu ma derniere lettre, dans laquelle je vous donnois avis que j’ai fait le 20 Janvier une traite sur Vous payable à quinze jours de date à l’ordre de MM. James Cazenove marchands à Londres. Le mode le plus facile de solder les £10„3„ qui me reviennent, sera de faire verser cette somme pour mon compte à la caisse de ces Messieurs qui se chargent de mes affaires à Londres.
Votre fils devra rester encore pendant le semestre d’été dans la seconde classe de notre Gymnase – jusqu’ici il n’a pas même pu suivre les leçons publiques de mathematiques, n’étant pas assez avancé. J’espère qu’il sera suffisamment préparé pour cela à Paques. Nous verrons si je puis le faire passer à I’Université au printemps de l’an 1826. Je ne suis pas d’avis de sauter les dégrés intermediaires. Vous m’avez écrit autrefois que Vous accordiez à votre fils trois ans pour ses études. Ce temps seroit trop court si vous comptez à dater de son arrivée en Allemagne. Nous exigeons trois années pour un cours complet de jurisprudence. D’ailleurs Vous voulez que son esprit soit orné par l’étude de la littérature, de l’histoire, des sciences naturelles. Je dois Vous rappeler toujours qu’il étoit extrèmement retardé dans cette pitoyable école de Charter-House, et j’ose dire que comparativement il a fait des pas de géant ici. Enfin je me [3] flatte que Vous serez content, lorsque Vous le reverrez. N’aurai-je donc jamais le bonheur de Vous recevoir chez moi? Après avoir vu les rives du Gange celles du Rhin valent encore la peine. J’envie bien Mr Lassen qui jouit de l’avantage de σνμβραχμανεῖν avec Vous. Je suis reduit en ce moment de [sic] faire le professeur et ce qui est pire le Recteur de notre Université – mais j'espère conquérir dans la suite plus de loisir pour mes études favorites. Adieu, Monsieur. Veuillez agréer l’hommage de mon admiration et de mon attachement le plus sincère.
V[otre] tr[ès] h[umble] et tr[ès] ob[éissan]t serviteur
A W de Schlegel
[4]
[1] Extrait des Comptes de Mr J. Colebrooke pendant le Semestre
depuis le 1 Août 1824 jusqu’au 1 fevrier 1825.
Th Gr Pf
Logement, nourriture, chauffage, éclairage 140,,–,,–,,
Effets d’habillement 47,,22–,,
Blanchissage 12,,5,,6,,
Port de lettres 6,,29,,8,,
Comptes du médecin et de la Pharmacie 30,,8,,2
Visite du dentiste 1,,–,,–,,
Semestre de l’école 9,,–,,–,,
Leçons de dessin 14,,–,,–,,
Trois mois de manège 25,,–,,–,,
Une paire d’épérons d’argent 5,,20,,10
Argent de poche 12,,–,,–,,
Service de la maison 7,,–,,–,,
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Total 310,,26,,2,,
Dépenses communes
Th Gr Pf
Appointemens de l’Instituteur 100,,–,,–,,
Nourriture de l’Instituteur 40,,–,,–,,
Leçons de Mathematiques 27,,15 ,,–,,
Compte du libraire 25,,27,,–,,
Fourniture de Bureau 7,,19,,3,,
Voyage de Mayence et dépensé
dans diverses excursions & récréations 49,,4,,6,,
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Total 350,,5,,9,,
Ajoutez à la somme ci-dessus
la moitié des dépenses communes 175,,2,,10,,
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Grand Total 485,,29,,–,,
Reçu au commencement du semestre
£60,, qui faisoient au cours d’alors 414,,15,,6,,
Il restoit en caisse 2,,7,,---,,
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416,,22,,6,, = 416,,22,,6,,
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Reste à solder 69,,6,,6,,
Il me revient donc une Solde de 69 Th 6 Sg qui font au cours actuel £10,,3,,
