• August Wilhelm von Schlegel to Henry T. Colebrooke

  • Place of Dispatch: Bonn · Place of Destination: London · Date: 19.05.1826
Edition Status: Single collated printed full text with registry labelling
    Metadata Concerning Header
  • Sender: August Wilhelm von Schlegel
  • Recipient: Henry T. Colebrooke
  • Place of Dispatch: Bonn
  • Place of Destination: London
  • Date: 19.05.1826
    Printed Text
  • Bibliography: Rocher, Rosane und Ludo Rocher: Founders of Western Indology. August Wilhelm von Schlegel and Henry Thomas Colebrooke in correspondence 1820–1837. Wiesbaden 2013, S. 158–159.
  • Incipit: „[1] Bonn 19 Mai 1826
    J’ai reçu hier Votre lettre du 13 Mai, Monsieur, et j’ai aussitôt donné les ordres nécessaires pour [...]“
    Manuscript
  • Provider: London, The British Library
  • Classification Number: Mss Eur C841 : 1821-1828
  • Number of Pages: 2 S.
    Language
  • French
[1] Bonn 19 Mai 1826
J’ai reçu hier Votre lettre du 13 Mai, Monsieur, et j’ai aussitôt donné les ordres nécessaires pour presser le départ de Votre fils le plus possible. J’espère qu’il pourra se mettre en route cette après dinée.
Comme Vous n’avez point envoyé de lettre de change ou assignation d’argent, ni indiqué aucun autre arrangement pécuniaire pour subvenir aux frais du voyage, j’ai tiré sur Vous pour Vingt Livres Sterling payables à vingt jours de date, en comptant depuis hier, à l’ordre de M. Samuel Wolff; Vous voudrez bien avertir Votre banquier à temps afin que cette traite soit honorée. J’ai remis la valeur totale de ces £.20„ à votre fils, en lui enjoignant d’en tenir compte et de Vous remettre le reste.
Le jeune Johnston fera le voyage avec Votre fils. Ils sont bien jeunes et bien dépourvus d’expérience pour faire un voyage aussi considérable sans guide. Mais Vous l’avez voulu ainsi: autrement Vous m’eussiez prié de trouver un homme de confiance pour les accompagner. Il est vrai que dans le délai préscrit cela étoit impossible. Ainsi donc je déclare que je ne réponds en aucune façon de tous les accidens qui pourront arriver en chemin. J’ai donné à Votre fils mes bons conseils et mes exhortations, j’espère qu’il se conduira prudemment.
Vous comptiez, dites Vous, que Votre fils seroit en route quelques heures après la reception de Votre lettre. Vous [2] n’y avez pas réfléchi, Monsieur: il a fallu vingt quatre heures pour avoir son passeport en règle, lequel devoit être expédié par la municipalité, et visé par le chef du district. Vous concevez que je ne peux pas commander les autorités. D’ailleurs il falloit prendre l’argent nécessaire chez le banquier, et se procurer les espèces dont il étoit besoin pour ce voyage, la monnaie prussienne n’ayant point de cours dans les Pays-Bas, arranger le linge et les hardes, remplir ses devoirs de société &c. Lorsqu’on a séjourné près de deux ans et demi dans une maison, avec la perspective d’y rester encore un temps considérable, l’on ne sauroit être prêt, comme dans un camp, à marcher au premier signal.
Je Vous enverrai prochainement le resumé des comptes du dernier sémestre. Je n’en ai pas le temps aujourd’hui; d’ailleurs comme ce départ étoit absolument inattendu, je n’ai pas encore pu faire rentrer les comptes courants. Comme le semestre tire vers la fin, et qu’il y avoit un arriéré du semestre précédent de 142Th qui doit être defalqué des £60„ tirés le premier Janvier pour le remboursement duquel Vous m’aviez autorisé à tirer le 1er
Juillet prochain £80„ – Vous me redevez probablement des déboursemens faits de mes propres fonds.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus parfaite.
A W de Schlegel
[1] Bonn 19 Mai 1826
J’ai reçu hier Votre lettre du 13 Mai, Monsieur, et j’ai aussitôt donné les ordres nécessaires pour presser le départ de Votre fils le plus possible. J’espère qu’il pourra se mettre en route cette après dinée.
Comme Vous n’avez point envoyé de lettre de change ou assignation d’argent, ni indiqué aucun autre arrangement pécuniaire pour subvenir aux frais du voyage, j’ai tiré sur Vous pour Vingt Livres Sterling payables à vingt jours de date, en comptant depuis hier, à l’ordre de M. Samuel Wolff; Vous voudrez bien avertir Votre banquier à temps afin que cette traite soit honorée. J’ai remis la valeur totale de ces £.20„ à votre fils, en lui enjoignant d’en tenir compte et de Vous remettre le reste.
Le jeune Johnston fera le voyage avec Votre fils. Ils sont bien jeunes et bien dépourvus d’expérience pour faire un voyage aussi considérable sans guide. Mais Vous l’avez voulu ainsi: autrement Vous m’eussiez prié de trouver un homme de confiance pour les accompagner. Il est vrai que dans le délai préscrit cela étoit impossible. Ainsi donc je déclare que je ne réponds en aucune façon de tous les accidens qui pourront arriver en chemin. J’ai donné à Votre fils mes bons conseils et mes exhortations, j’espère qu’il se conduira prudemment.
Vous comptiez, dites Vous, que Votre fils seroit en route quelques heures après la reception de Votre lettre. Vous [2] n’y avez pas réfléchi, Monsieur: il a fallu vingt quatre heures pour avoir son passeport en règle, lequel devoit être expédié par la municipalité, et visé par le chef du district. Vous concevez que je ne peux pas commander les autorités. D’ailleurs il falloit prendre l’argent nécessaire chez le banquier, et se procurer les espèces dont il étoit besoin pour ce voyage, la monnaie prussienne n’ayant point de cours dans les Pays-Bas, arranger le linge et les hardes, remplir ses devoirs de société &c. Lorsqu’on a séjourné près de deux ans et demi dans une maison, avec la perspective d’y rester encore un temps considérable, l’on ne sauroit être prêt, comme dans un camp, à marcher au premier signal.
Je Vous enverrai prochainement le resumé des comptes du dernier sémestre. Je n’en ai pas le temps aujourd’hui; d’ailleurs comme ce départ étoit absolument inattendu, je n’ai pas encore pu faire rentrer les comptes courants. Comme le semestre tire vers la fin, et qu’il y avoit un arriéré du semestre précédent de 142Th qui doit être defalqué des £60„ tirés le premier Janvier pour le remboursement duquel Vous m’aviez autorisé à tirer le 1er
Juillet prochain £80„ – Vous me redevez probablement des déboursemens faits de mes propres fonds.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus parfaite.
A W de Schlegel
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