• Émile Littré to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 26.01.1823
Edition Status: Single collated printed full text without registry labelling not including a registry
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Émile Littré
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 26.01.1823
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Printed Text
  • Bibliography: Baldensperger, Fernand: Lettres inédites de Littré et de son père à A. W. Schlegel. In: Mélanges de philologie Romane et d'histoire littéraire offerts à M. Maurice Wilmotte. 1. Teil. Paris 1910, S. 46‒47.
  • Incipit: „[1] Monsieur,
    J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, et je m’empresse d’y répondre. J’ai été extrêmement flatté [...]“
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-34965
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.14,Nr.77
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. U. u. Adresse
  • Format: 23,7 x 19 cm
    Language
  • French
[1] Monsieur,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, et je m’empresse d’y répondre. J’ai été extrêmement flatté de la confiance que vous avez bien voulu me témoigner en me chargeant de vos commissions. Soyez bien persuadé que ce sera toujours pour moi un vrai plaisir de pouvoir vous être utile à quelque chose et que je n’ai qu’un seul regret, c’est que mes forces ne me permettent pas encore de vous servir autant que je le désirerais.
Une maladie qui, commencée par une fièvre inflammatoire, m’a laissé dans un grand état de faiblesse et d’atonie et ne se termin e que par une une longue convalescence, m’a empêché de m’acquitter moi-même de vos commissions. Mais mon père s’en est chargé pour moi, et voici le résultat de ses démarches, dont je me hâte de vous rendre compte.
M. Rémusat a répondu qu’en votre qualité d’associé étranger, vous aviet droit à un exemplaire du journal de la Société Asiatique dont il a paru jusqu’à ce jour sept [2] numéros. Les trois premiers ont dû vous être envoyés par M. Fauriel qui s’en était chargé. M. Rémusat a écrit le jour même où mon père l’a vu (le 25 janvier) à M. Fauriel pour savoir si et comment il vous les a fait parvenir. Les quatre derniers numéros sont entre les mains de M. Rémusat, qui vous a écrit, il y a environ 15 jours, pour vous demander par quelle voie vous désiriez qu’on vous fit passer le journal, et qui, dit-il, attend votre réponse.
Quant à M. Lion, il a répondu que le mécanicien n’aura terminé ses moules que dans douze ou quinze jours, et que pour lui, ce qu’il a à fondre pour M. Schlegel ne l’occupera pas plus de deux jours.
Voilà, Monsieur, les résultats que mon père a obtenus pour moi, et que j’ai l’honneur de vous transmettre. Je regrette que la maladie que j’ai faite et qui me tient depuis deux mois, m’ait mis dans l’impossibilité de vous servir en des choses plus importantes. Depuis que j’ai eu l’honneur de vous écrire, je n’ai fait aucun pas dans l’étude du sanscrit. M. de Chézy a commencé son cours, je n’ai pas pu le suivre. Cependant quoique je ne sois nullement en état de répondre à vos demandes, si vous m’en faisiez concernant la littérature sanscrite, ne laissez pas, Monsieur, de vous adresser [3] à moi, si vous aviez quelque manuscrit à consulter, quelques leçons à comparer. J’ai ici, parmi mes amis, un jeune homme qui a cultivé cette étude avec succès, et qui répondrait pour moi aux questions que vous voudriez m’adresser, en attendant que je puisse le faire moi-même. J’attache trop de prix à la confiance que vous avez la bonté de me témoigner, pour ne pas travailler à y répondre autant qu’il est en moi. Lorsque le quatrième cahier de votre intéressante bibliothèque paraîtra, ayez soin, je vous en prie, de me le faire parvenir comme le troisième; et je suis d’avance un souscripteur pour tous les ouvrages qui sortiront de votre plume.
Recevez, Monsieur, l’assurance de la haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être votre très humble et très obéissant serviteur.
E. LITTRÉ.
Paris, le 26 janvier 1823.
[4]
[1] Monsieur,
J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, et je m’empresse d’y répondre. J’ai été extrêmement flatté de la confiance que vous avez bien voulu me témoigner en me chargeant de vos commissions. Soyez bien persuadé que ce sera toujours pour moi un vrai plaisir de pouvoir vous être utile à quelque chose et que je n’ai qu’un seul regret, c’est que mes forces ne me permettent pas encore de vous servir autant que je le désirerais.
Une maladie qui, commencée par une fièvre inflammatoire, m’a laissé dans un grand état de faiblesse et d’atonie et ne se termin e que par une une longue convalescence, m’a empêché de m’acquitter moi-même de vos commissions. Mais mon père s’en est chargé pour moi, et voici le résultat de ses démarches, dont je me hâte de vous rendre compte.
M. Rémusat a répondu qu’en votre qualité d’associé étranger, vous aviet droit à un exemplaire du journal de la Société Asiatique dont il a paru jusqu’à ce jour sept [2] numéros. Les trois premiers ont dû vous être envoyés par M. Fauriel qui s’en était chargé. M. Rémusat a écrit le jour même où mon père l’a vu (le 25 janvier) à M. Fauriel pour savoir si et comment il vous les a fait parvenir. Les quatre derniers numéros sont entre les mains de M. Rémusat, qui vous a écrit, il y a environ 15 jours, pour vous demander par quelle voie vous désiriez qu’on vous fit passer le journal, et qui, dit-il, attend votre réponse.
Quant à M. Lion, il a répondu que le mécanicien n’aura terminé ses moules que dans douze ou quinze jours, et que pour lui, ce qu’il a à fondre pour M. Schlegel ne l’occupera pas plus de deux jours.
Voilà, Monsieur, les résultats que mon père a obtenus pour moi, et que j’ai l’honneur de vous transmettre. Je regrette que la maladie que j’ai faite et qui me tient depuis deux mois, m’ait mis dans l’impossibilité de vous servir en des choses plus importantes. Depuis que j’ai eu l’honneur de vous écrire, je n’ai fait aucun pas dans l’étude du sanscrit. M. de Chézy a commencé son cours, je n’ai pas pu le suivre. Cependant quoique je ne sois nullement en état de répondre à vos demandes, si vous m’en faisiez concernant la littérature sanscrite, ne laissez pas, Monsieur, de vous adresser [3] à moi, si vous aviez quelque manuscrit à consulter, quelques leçons à comparer. J’ai ici, parmi mes amis, un jeune homme qui a cultivé cette étude avec succès, et qui répondrait pour moi aux questions que vous voudriez m’adresser, en attendant que je puisse le faire moi-même. J’attache trop de prix à la confiance que vous avez la bonté de me témoigner, pour ne pas travailler à y répondre autant qu’il est en moi. Lorsque le quatrième cahier de votre intéressante bibliothèque paraîtra, ayez soin, je vous en prie, de me le faire parvenir comme le troisième; et je suis d’avance un souscripteur pour tous les ouvrages qui sortiront de votre plume.
Recevez, Monsieur, l’assurance de la haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être votre très humble et très obéissant serviteur.
E. LITTRÉ.
Paris, le 26 janvier 1823.
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