Mr Montague qui va partir pour Londres m’a Vous apportera quelques exemplaires des de mon essai typographique en devanagari. Je vs prier de les faire parvenir à leurs adresses et de distribuer ceux qui n’en ont pas aux amateurs du Sanscrit de Votre connoissance
Ce que Vs dites sur le Panch mérite la plus grande attention. Il Ce Livre ne se trouve pas à la Bibl. R. - Combien de mscts du Panch. en caractères devanagari ou bengali y-en a-t-il dans les collections de Londres? Combien du Hitopadésa? Dans la préface du de l’édition de Londres il est dit qu’on en a comparé deux - je présume qu’il y en a bien davantage. Pour l’e Permettez-moi d’observer que la collation confrontation des mscts est de peu d’utilité, lorsqu’on ne met pas en noté les variantes qu’on a laissées de côté, parce qu’il reste toujours douteux que l’éditeur ait bien choisi.
Il n’y a ici qu’un seul msct du Hitopad. dont j’ai com[2]paré déjà plus de la moitié. J’y trouve beaucoup de variantes à peu près indifférentes, mais un bon nombre d’autres qui me paroissent évidemment préférables aux leçons de l’édition de Londres.
Les livres dont sont tirées les sentences de Panchatantra et du Hitopadésa existent ils encore tous ou en grande partie? Ce seroit un comp commentaire bien intéressant que celui qui indiqueroit les sources originales, car il fourniroit une chronologie relative d’une de la littérature Indienne. Par exemple je trouve une sentence du Bhag. G. dans le Hitopadésa. Cette même sentence se trouve-t-elle déjà dans le Panch.? S’y trouve-t-elle généralement dans des mscts provenant de différentes provinces? Dans ce cas, la question sur l’âge du Bh G. seroit au moins negativement résolue.
La question chronologique me paroît une des plus urgentes après la critique et l’interprétation des textes d’après les regles de la philologie la plus methodique. Ne croyez Vs pas qu’on puisse éclaircir davantage les relations littéraires qui ont eu lieu entre l’Inde et la Perse dans le Siècle de Nouchirvan? C’est encore bien moderne, mais enfin c’est quelque chose.
Je trouve dans la préface d’une editio traduction de fables de Pilpay, imprimées à P. 1698 le passage suivant: „ ” Je ne sais pas sur quoi cette Allégation est fondée, mais j’avois déjà anciennement soupçonné que ce livre le Roman de sept sages de Rome étoit d’origine Indienne, et une nouvelle lecture que je viens d’en faire me confirme dans cette idée. Ce livre est traduit dans une foule de langues, il a été infiniment populaire dans le moyen age [3] il l’est encore chez nous. Mr Dunlop en a traité avec etendue dans son éssai sur l’histoire des fictions, mais je n’ai pas cet cet écrit sous la main - Je n’ai pas encore eu le temps d’examiner en détail un manuscrit grec de la Bibl. R. qui contient ce Roman. J’ai voulu vu seulement que le traducteur grec se refère à un original persan, et qu’il donne à son empereur le nom de Cyrus - Ce livre ne seroit-il pas - aussi de ceux qui ont été apporté en Perse du temps du temps des Sassanides. Existe-t-il encore en Sanscrit. Je seroit bien curieux d’examiner si tous les recits dsont dans les mémes dans l’original Indien, ou si les traducteur Grec à la source duquel les autres traducteurs ont probablement puisé a substitué quelques recits de son propre fonds. Car on y trouve l’histoire de la matrone d’Ephèse, et un conte égyptien rapporté par Herodote, et que lequel ne paroît pas être un fait Et ce dernier je n’ai jamais pu le considérer comme un fait historique, mais comme un conte fait à plaisir tiré d’un livre en ancienne langue Egyptienne. Si donc cette même narration se retrouvoit dans une ancien livre Sanscrit dont la date seroit négativement fixée par les traductions, cela donneroit lieu à des rapprochemens bien curieux.
Mais je Vs demande pardon de mon bavardage. Je vous suis bien reconoissant d’avoir recommandé mes commissions aux libraires et la Co à Mrs Black &. Je leur demanderai prochainement des livres et je leur indiquerai un banquier à Londres qui reglera mes comptes [4] Je Si vous trouvez l’occasion d’acheter pour moi en Angleterre des Mscts sanscrits en caracteres Devanagari ou Bengali, je vous prie de instamment de le faire. Je pourrai destiner provisoirement à cet objet la somme de cent livres Sterling. Il faut sans doute prendre ce qu’on peut avoir, mais quelques fois la possibilité du choix pourroit se présenter. Dans cette supposition je remarque je que je desire surtout accquérir ce qui appartient à l’ancienne littérature Indienne le Ramayana, la Mahabharata, le Bha et les autres pourana’s -