• Ximénès Doudan to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 24.12.1835
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Ximénès Doudan
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 24.12.1835
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33442
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.6,Nr.35
  • Number of Pages: 3S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 18,2 x 11,5 cm
  • Incipit: „[1] à Paris le 24. Xber. 1835.
    Monsieur,
    Le Journal des débats vous sera très reconnaissant des articles que vous voudrez bien [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] à Paris le 24. Xber. 1835.
Monsieur,
Le
Journal des débats vous sera très reconnaissant des articles que vous voudrez bien faire sur le Dictionnaire de l’Académie. Il vous auroit été envoyé plus promptement si vous ne m’aviez pas dit qu’il vous étoit adressé par votre libraire - il vaut mieux dès lors attendre une occasion pour vous expédier cet énorme masse de deux en 4o À cette énorme masse est annexée une préface de M. Villemain. Je suis bien impatient de savoir comment vous l’avez jugée. Elle me paroit fort spirituelle. On l’a trouvé telle partout ici. Je serois fort curieux de vos idées sur ce point „que la plupart des mots sont une onomatopée plus ou moins cachée. je le crois mais je me défie de tous mes jugemens en ce genre tant que je n’ai point votre avis. Jai très fidèlement envoyé à M. Raoul-Rochette la lettre dont vous aviez bien voulu me charger pour lui. Je tiens aussi la lettre sur les mille et une nuits destinée d’abord à M. de Sacy et que vous desirez être envoyée à M. Fauriel. Je vais me conformer [2] à vos ordres. Les deux articles sur Rosseti seront prochainement imprimés. Mais il y a presse pour le vieux ouvrages nouveaux et les auteurs de ces nouveautés font de leur mieux pour qu’on parle de leurs œuvres et ils obtiennent quelquefois que ce qu’ils ont recherché avec des importunités sans nombre.
Je veux vous parler de bien des choses et d’abord du
Général Allard que nous avons eu ici pendant deux mois. C’est un homme simple, de bon sens, qui me paroit toutefois d’être moins occupé dans le royaume de Lahore de recherches d’antiquités que de l’organisation de regimens à l’Européenne. Il nous a néanmoins apporté une collection précieuse de médailles. Vous en avez vu l’inventaire dans le Jal des débats. Si vous souhaitiez plus d’éclaircissemens sur ce sujet, je ferais tout ce que vous m’ordonnerez-
Vous voyez que nous avons hier bien brûlé
Mascara - et que nos soldats ont ramené dans leurs bagages et sur leurs sacs tous les petits juifs qui avoient l’air fatigué sur la route de Mostaghanem - M. le Duc d’Orléans est à Toulon - il sera ici le jour de l’an - boîtant un peu encore d’une balle qui l’a frappée à la jambe.
On ne lit pas grand chose à
Paris - on [3] y écrit très peu - on n’y parle que d’affaires. Nous deviendrons tout parfaitement stupides si vous ne venez mettre un peu d’un train intellectuel dans ce tourbillon affairé.
Bien des respects tendres et dévoués
X Doudan
[4] [leer]
[1] écrit à Madame de Br. 5 Janr.
répondu le 7 Janvier
[1] à Paris le 24. Xber. 1835.
Monsieur,
Le
Journal des débats vous sera très reconnaissant des articles que vous voudrez bien faire sur le Dictionnaire de l’Académie. Il vous auroit été envoyé plus promptement si vous ne m’aviez pas dit qu’il vous étoit adressé par votre libraire - il vaut mieux dès lors attendre une occasion pour vous expédier cet énorme masse de deux en 4o À cette énorme masse est annexée une préface de M. Villemain. Je suis bien impatient de savoir comment vous l’avez jugée. Elle me paroit fort spirituelle. On l’a trouvé telle partout ici. Je serois fort curieux de vos idées sur ce point „que la plupart des mots sont une onomatopée plus ou moins cachée. je le crois mais je me défie de tous mes jugemens en ce genre tant que je n’ai point votre avis. Jai très fidèlement envoyé à M. Raoul-Rochette la lettre dont vous aviez bien voulu me charger pour lui. Je tiens aussi la lettre sur les mille et une nuits destinée d’abord à M. de Sacy et que vous desirez être envoyée à M. Fauriel. Je vais me conformer [2] à vos ordres. Les deux articles sur Rosseti seront prochainement imprimés. Mais il y a presse pour le vieux ouvrages nouveaux et les auteurs de ces nouveautés font de leur mieux pour qu’on parle de leurs œuvres et ils obtiennent quelquefois que ce qu’ils ont recherché avec des importunités sans nombre.
Je veux vous parler de bien des choses et d’abord du
Général Allard que nous avons eu ici pendant deux mois. C’est un homme simple, de bon sens, qui me paroit toutefois d’être moins occupé dans le royaume de Lahore de recherches d’antiquités que de l’organisation de regimens à l’Européenne. Il nous a néanmoins apporté une collection précieuse de médailles. Vous en avez vu l’inventaire dans le Jal des débats. Si vous souhaitiez plus d’éclaircissemens sur ce sujet, je ferais tout ce que vous m’ordonnerez-
Vous voyez que nous avons hier bien brûlé
Mascara - et que nos soldats ont ramené dans leurs bagages et sur leurs sacs tous les petits juifs qui avoient l’air fatigué sur la route de Mostaghanem - M. le Duc d’Orléans est à Toulon - il sera ici le jour de l’an - boîtant un peu encore d’une balle qui l’a frappée à la jambe.
On ne lit pas grand chose à
Paris - on [3] y écrit très peu - on n’y parle que d’affaires. Nous deviendrons tout parfaitement stupides si vous ne venez mettre un peu d’un train intellectuel dans ce tourbillon affairé.
Bien des respects tendres et dévoués
X Doudan
[4] [leer]
[1] écrit à Madame de Br. 5 Janr.
répondu le 7 Janvier
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