Hansitz. Germ- sacra. 2. vol. infolio
Gesta Deï per Francos. 1. vol. infolio.
Ammianus Marcellinus. 1. vol. infol.
Les notes de Gewoldus sur lʼarticle de St Piligrinus ne paraissent rien ajouter au texte de Hundt qui puisse vous convenir. Il nʼy a meme pas de notes, mais seulement le texte de quelques actes contemporains indiqués par Hundt & que Gewoldus ajoute en entier.
Je nʼai pas su trouver dans Baronius, lʼanneé de la Canonisation dʼAnnon-la Bibliotheque nʼa pas Surius.-
On lit dans lʼArt de Vérifier les Dates: "le Corps dʼAnnon inhumé a Siegberg, fut levè de terre & exposé à la vènération des publique 108 ans après sa mort" (cʼest à dire en 1183).
Vos recherches sur les Nibelung doivent avoir trouvé de quoi lʼaugmenter dans les Bibliotheques dʼAllemagne & de Suisse. Lorsque vous les publierés, il faut absolument que par pitiè pour nous, vous en donniés un èxtrait detaillè en français, il est juste que jʼen connaisse [2] quelque chose. Avés-vous eu occasion de voir en Allemagne le MS. de lʼHistoire de Waltharius quʼon pretend etre du 6e siecle. Il me semble que lʼage de ce Ms. est une des premieres & des plus interessantes questions à dècider. Sʼil était du 6e siecle il serait prouvé que lʼauteur des Nibelung nʼest pas si ancien que vous le pensez et quʼil a tiré son sujet des ouvrages Latins. Il ne suffit pas pour réfuter cette derniere hypothese de trouver cette histoire plus ou moins défigureé dans les Sagor des Scandinaves, car il me semble que dans ces poésies il est très difficile de distinguer les traditions du tems du Paganisme de celles qui suivirent la prédication de lʼEvangilé. Tout cela est mélé dans les Poets Islandais connu dans les monumens Runiques, sur lesquels on voit des croix avec des Inscriptions évidemment payennes. Dʼailleurs les Scandinaves voyagèrent de bonne heure loin de leur patrie; sans parler des Warangiens de Constantinople & des Normands Etablis en france, on a des preuves formelles de leurs voyages dans le midi de lʼEurope, dans le but précis de faire des Etudes. Jʼai sous les yeux une dissertation sur lʼuniversalité de la langue française qui fournit la dessus des faits assez curieux:
Au 12e siecle Sæmund Froda & un Evêque de Skalhot en Islande avaient fait leurs Etudes à Paris [3] Vers le milieu du même siecle le Kongs-Skug-Sio, ou Speculum regale, fut composé en langue Scandinave. On y lit le conseil pour devenir savant dʼapprendre les langues, imprimis latinam & Vuelsko, ut potè latissime florentes.
les versions Danoises & Latines (publiêes en 1768) traduisent Vuelsko par Vælske & vallandicam, mais Verelius & Mr Reverdil dans une note adressée à Schwab, affirment quʼil sʼagit du Français.
Dans le 13e siecle les Suedois & Danois venaient ètudier à Montpelier & surtout à Paris & Schlæzer dans son Histoire du Nord prétend que la poêsie Scandinave se forma sur celle des Troubadours. Schwab rapporte encore un passage remarquable dʼArnold de Lubeck, auteur du 13e siecle. il raconte que les Nobles Danois...filios suos.....secularibus rebus instituendos Parisios mittunt, ubi litteratura simul et idiomate linguæ terræ illius imbuti, non solum in artibus, [s]ed etiam in theologiâ multum invaluerunt. Si quidem propter naturalem linguæ celeritatem non solùm in argumentis dialecticis subtiles inveniuntur, sed etiam in negotiis ecclesiasticis tractandis, boni Decretistæ sive legistæ comprobantur.
Jʼai voulu vous envoyer ces passages, Monsieur, qui me paraissent embrouiller un peu lʼHiste de la littérature Scandinave. Mr Graberg de Hemso a publie il nʼy a pas longtems en Italie, un ouvrage sur les Scaldes que je serais fort curieux de voir.
Jʼai demande vainement à Paris le volume [4] qui renferme le Wilkina & Niflunga S.-
Agrêes, Monsieur, lʼassurance de mon sincere attachemt
FB
La Grange Dimanche au Soir.