Jʼai été désolé, Monsieur, dʼapprendre dernièrement trop tard que vous étiez à Coppet, et de manquer ainsi le plaisir de vous revoir. Votre obligeante lettre mʼest parvenue, mais nombre de jours après sa date, avec les exemplaires de votre lettre sur Catulle, dont je vous fais mille remerciements. Quoique jʼen connusse déjà une partie, jʼai relu le tout avec un grand intérêt, et jʼespère que nous trouverons lʼoccasion dʼen causer. Vous devriez entreprendre quelque ouvrage de longue haleine, puisque vous avez le goût de ces connaissances, les moyens et le loisir.
Jʼai communiqué à plusieurs physiciens dʼAllemagne vos notes sur les découvertes des Étrusques en fait dʼélectricité; ils ont été pleinement convaincus de vos ingénieuses inductions. M. Schelling à Munich, entre autres, lʼun de nos plus célèbres écrivains, en a pris copie pour en tirer parti et vous citer dans lʼoccasion.
Pourriez-vous bien me prêter quelque bonne édition dʼEuripide et lʼAristophane de Kuster? Vous mʼobligeriez beaucoup en envoyant ces livres chez Paschoud, où je les ferai prendre.
Agréez les assurances de la haute estime avec laquelle je suis
Votre très-humble serviteur,
A. W. SCHLEGEL.
[2]
[3]
[4]