Paris, le 14 Janvier, 1823.
Le Secrétaire de la Société, à Monsieur de Schlegel, à Bonn.
Monsieur,
J’ai reçu avec beaucoup de plaisir Votre lettre qui m’a été remise par M. Schulz. C’est à moi de Vous remercier de m’avoir procuré la connoissance de cet interessant Voyageur. Je l’ai déterminé à joindre à l’etude du Sanskrit, celle du chinois, si utile à ceux qui veulent remonter à l’origine des idées philosophiques. Le zèle et l’application dont il fait preuve me permettent d’assumer qu’en un an il sera en etat de poursuivre seul cette etude et de l’appliquer avec succès à ses recherches. - Nous aurons le plus grand plaisir à recevoir quelque nouvelle production de Vous. Elle ne sauroit manquer d’être importante et d’un haut interêt. Si Vous vouliez m’envoyer d’avance la notice de Votre Bhagavad-Gîta, ou de tout autre ouvrage que Vous prépareriez pour la publication, on l’inséreroit dans le Journal asiatique comme annonce. Je desirerois aussi que Vous voulussiez me dire ce que Vous avez reçu de ce Journal, et m’indiquer directement le moyen de Vous le faire passer à mesure de la publication. J’en tiens les cahiers en réserve pour Vous, mais je voudrois que Vous pussiez les recevoir régulièrement. J’attends aussi certaines observations critiques que Vous m’avez promises, et au sujet desquelles je serois charmé d’entrer en discussion avec Vous. Je saisirai toujours avec beaucoup d’ardeur les occasions de Vous exprimer les sentimens de haute estime et de considération très distinguée avec lesquels je suis,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
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