Monsieur, Je suis bien coupable de nʼavoir pas répondu plus tôt à lʼhonneur que vous avez bien voulu me faire en mʼenvoyant les deux derniers cahiers de votre savante Indische Bibliothek. Je voulais avoir Iu ces deux numéros avant de vous prier dʼagréer mes remerciements respectueux. Lʼintérêt des matières qui y sont contenues mʼa fait un devoir de donner à cette lecture toute mon attention. Telle a été la cause de mon long retard. Il y a dʼailleurs, Monsieur, dans tout, ce que vous écrivez, autre chose que ce fonds; à lʼintérêt naturel de la matière sʼajoute encore, chez vous, celui de la forme; et, si jʼéprouve un regret, cʼest que mes connaissances, trop bornées dans la langue allemande, ne me permettent pas de pouvoir apprécier, comme il le mérite, le charme dʼun style dont ma qualité dʼétranger ne me laisse quʼune apperception toujours trop peu précise. Mais, dʼun autre côté, je nʼen suis que plus reconnaissant de ce que vous avez bien voulu penser à moi en mʼadressant ce précieux envoi, et ma gratitude sʼaugmente encore dʼune distinction aussi flatteuse. Veuillez, Monsieur, en agréer le témoignage, et croire à lʼexpression sincère du profond respect avec lequel jʼai lʼhonneur dʼêtre, Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Eugène Burnouf.
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