Je suis bien sensible à votre bonne invitation; et je voudrais pouvoir en profiter. Il me serait bien doux de passer quelques jours auprès de vous, et de puiser à mon aise dans ce trésor d’espoir et de savoir, dont je connais toute la richesse. Malheureusement, je commence à craindre de ne pouvoir m’absenter cette année. Les affaires se pressent; des intérets de famille me retiennent, et je ne sais si j’en serai débarassé en temps utile. Il ne dépendra pas de moi, je vous assure, d’en être libre, avant le commencemens de la mauvaise saison, qui arrête toute excursion lointaine.
Un voyageur qui passera devant Bonn sur le bateau à Vapeur se charge de ce paquet où vous trouverez mon dernier mot sur la vaisselle de Gerhard & Panofka. Veuillez avoir la bonté de remettre un exemplaire dela brochure à Mrs Welcker & Näke. Dans peu de jours, vous aurez un autre opuscule sur les fragmens inédits des poëtes grecs; en attendant un travail un peu plus considérable, [2] sur l’ancien calendrier Egyptien, qui je l’espère, ne sera pas indigne de votre attention. J’y mets, en ce moment la dernière.
Je compte que votre santé se sera bien trouvée de la belle saison; et que vous n’aurez point de ces malaises dont vous étés plaint l’an dernier. Le monde littéraire a besoin de votre santé. Tous les amis des lettres souffrent de vos souffrances. Soignez-vous donc bien pour nous autant que pour vous.
Agréez la nouvelle expression de mon sincère attachement & de mon admiration constant,
Letronne
Paris 17 aout 1838
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