• Ximénès Doudan to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 20.03.1833
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Ximénès Doudan
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 20.03.1833
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33442
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.6,Nr.27
  • Number of Pages: 4S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 19,4 x 12,2 cm
  • Incipit: „[1] Paris 20. Mars 1833.
    [Je] n’ai pas besoin de vous dire, Monsieur, que le journal des débats accepte avec le [...]“
    Language
  • French
  • Latin
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Paris 20. Mars 1833.
[Je] n’ai pas besoin de vous dire, Monsieur, que le journal des débats accepte avec le plus vif empressement la proposition que vous voulez bien faire. Je me suis chargé de vous exprimer la reconnaissance du rédacteur en chef M. Bertin: M. Bertin est un homme de beaucoup d’esprit, digne de lire ce que vous écrirez. J’ai pensé en ouvrant votre lettre et en y trouvant cette proposition d’écrire dans les débats aux prédictions qui nous montrent le Lion venant parmi les brebis; Vous êtes le Lion qui avez dévoré bien des classiques. Le journal des débats a autrefois defendu ces pauvres classiques. Il vous regardait alors à peu près du même œil qu’Enée voyait les Dieux culbutant sa pauvre vieille Troye.
Numina magna Deum.
Mais je suis témoin que les rédacteurs ont toujours rendu justice à la supériorité du
Lucretilein tudesque. Pardon de vous rappeler non pas ce mot tudesque sinon ce nom de Lucretilein.
[2]Je serais bien heureux que vous veuillez m’adresser les articles que vous destineriez au journal des débats. Je les lirais d’abord et ce ser[ait un] moyen pour moi de secouer la pou[...] des dépêches et des protocoles qui s’accumule sur moi depuis six mois bientôt - Je voudrais bien savoir, Monsieur, comment vous jugez de votre retraite de Bonn les faits et gestes de cette Europe - Tout y était fort embrouillé quand vous avez quitté Paris. Il me semble que l’irritabilité nerveuse de la France et de l’Europe se calme beaucoup. On commence à voir briller un jour un peu plus pur de tous côtés - Le loisir littéraire reprendra bientôt j’espère - Je préfère pour mon compte bien votre traduction de Hitopadesa aux savantes dissertations des Plénipotentiaires de S. M. le Roi de Hollande. J’aimerais mieux faire sous vous la conquête du vieil Orient que de suivre Ibrahim vers Iconium aujourd’hui Coniah.
[3] Votre lettre à M. de Sacy est charmante. Je l’ai lue à ceux qui j’en ai jugé dignes. On me demandoit de la laisser imprimer dans un journal - J’ai respecté à regret votre intention. Je la tiendrai à vos ordres & ne la laisserai imprimer que sur votre bon à tirer - J’avois rêvé au commencement de l’année d’être votre correspondant à Paris, mais je vois que je ne puis être qu’un correspondant peu exact quoique plein des bonnes intentions quoique très touché de la bonté que vous avez de vous souvenir de moi. Albert est dans ce moment un peu comme Héron
Il
xxx à guider un char dans la carrière. Un char ou un cheval - sauf cette ressemblance avec Héron c’est un fort bon garçon qui voit avec beaucoup de reconnaissance et un peu d’orgueil arriver des lettres de Bonn à son adresse - Ce que vous lui avez dit sur l’étude [4] de la géométrie en feroit un mathématicien distingué si la nécessité de suivre de loin mais exactement les cours du Collège [ne lui] prevoit tout le temps qu’il m[...] à cheval.
Adieu, Monsieur, je n’ai pas besoin de vous redire toute ma reconnaissance pour la bienveillance que je trouve dans vos lettres. je soupire après le temps où je pourrai aller vous en remercier à
Bonn, et d’ici là peut-être vous lasserez vous entrainer à venir voir vos amis de Paris; M. et Mde. de Broglie en seraient ravis - Mille tendres respects.
X Doudan
[1] Le 10 Sept. 33 j’ai écris et envoyé 30 pages de manuscrit à M. de Broglie
[1] Paris 20. Mars 1833.
[Je] n’ai pas besoin de vous dire, Monsieur, que le journal des débats accepte avec le plus vif empressement la proposition que vous voulez bien faire. Je me suis chargé de vous exprimer la reconnaissance du rédacteur en chef M. Bertin: M. Bertin est un homme de beaucoup d’esprit, digne de lire ce que vous écrirez. J’ai pensé en ouvrant votre lettre et en y trouvant cette proposition d’écrire dans les débats aux prédictions qui nous montrent le Lion venant parmi les brebis; Vous êtes le Lion qui avez dévoré bien des classiques. Le journal des débats a autrefois defendu ces pauvres classiques. Il vous regardait alors à peu près du même œil qu’Enée voyait les Dieux culbutant sa pauvre vieille Troye.
Numina magna Deum.
Mais je suis témoin que les rédacteurs ont toujours rendu justice à la supériorité du
Lucretilein tudesque. Pardon de vous rappeler non pas ce mot tudesque sinon ce nom de Lucretilein.
[2]Je serais bien heureux que vous veuillez m’adresser les articles que vous destineriez au journal des débats. Je les lirais d’abord et ce ser[ait un] moyen pour moi de secouer la pou[...] des dépêches et des protocoles qui s’accumule sur moi depuis six mois bientôt - Je voudrais bien savoir, Monsieur, comment vous jugez de votre retraite de Bonn les faits et gestes de cette Europe - Tout y était fort embrouillé quand vous avez quitté Paris. Il me semble que l’irritabilité nerveuse de la France et de l’Europe se calme beaucoup. On commence à voir briller un jour un peu plus pur de tous côtés - Le loisir littéraire reprendra bientôt j’espère - Je préfère pour mon compte bien votre traduction de Hitopadesa aux savantes dissertations des Plénipotentiaires de S. M. le Roi de Hollande. J’aimerais mieux faire sous vous la conquête du vieil Orient que de suivre Ibrahim vers Iconium aujourd’hui Coniah.
[3] Votre lettre à M. de Sacy est charmante. Je l’ai lue à ceux qui j’en ai jugé dignes. On me demandoit de la laisser imprimer dans un journal - J’ai respecté à regret votre intention. Je la tiendrai à vos ordres & ne la laisserai imprimer que sur votre bon à tirer - J’avois rêvé au commencement de l’année d’être votre correspondant à Paris, mais je vois que je ne puis être qu’un correspondant peu exact quoique plein des bonnes intentions quoique très touché de la bonté que vous avez de vous souvenir de moi. Albert est dans ce moment un peu comme Héron
Il
xxx à guider un char dans la carrière. Un char ou un cheval - sauf cette ressemblance avec Héron c’est un fort bon garçon qui voit avec beaucoup de reconnaissance et un peu d’orgueil arriver des lettres de Bonn à son adresse - Ce que vous lui avez dit sur l’étude [4] de la géométrie en feroit un mathématicien distingué si la nécessité de suivre de loin mais exactement les cours du Collège [ne lui] prevoit tout le temps qu’il m[...] à cheval.
Adieu, Monsieur, je n’ai pas besoin de vous redire toute ma reconnaissance pour la bienveillance que je trouve dans vos lettres. je soupire après le temps où je pourrai aller vous en remercier à
Bonn, et d’ici là peut-être vous lasserez vous entrainer à venir voir vos amis de Paris; M. et Mde. de Broglie en seraient ravis - Mille tendres respects.
X Doudan
[1] Le 10 Sept. 33 j’ai écris et envoyé 30 pages de manuscrit à M. de Broglie
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