• Ximénès Doudan to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 8. Oktober [1835]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Ximénès Doudan
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 8. Oktober [1835]
  • Notations: Empfangsort und Datum (Jahr) erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33442
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.6,Nr.34
  • Number of Pages: 2S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 19,2 x 12,8 cm
  • Incipit: „[1] Monsieur,
    mille et mille fois pardon de profiter si rarement de la permission que vous me donnez de causer de [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] Monsieur,
mille et mille fois pardon de profiter si rarement de la permission que vous me donnez de causer de causer quelquefois avec vous. J’aurois quelque excuse si je fesois un grand et beau travail, que je pusse soumettre à votre approbation; mais les affaires gaspillent indignement le temps. Quand on se retourne, on ne voit rien derrière soi, que la vieille poussière des vieux papiers qui poudroie. Je vais rechercher la lettre à
M. de Sacy pour la remettre à M. Fauriel; je l’ai serrée avec les manuscrits que vous aviez bien voulu me laisser et si bien serré que la clef du secrétaire qui les renferme est restée à Broglie où je vais la faire rechercher. Quant aux articles ils seront prochainement insérés - ils sont charmans et excellens et ont été trouvés tels - J’ai eu quelque peu d’hésitation sur le dernier paragraphe du 2e. article - où l’auteur est traité, sans doute comme il mérite de l’être, mais pourtant mordu jusqu’au sang - Je n’ose guère d’un autre côté, toucher à ces belles dalles de marbre sans votre permission - Le Dictionn. de l’académie [2] va être publié - Mon premier soin sera de vous en envoyer un exemplaire - Vous n’avez pas oublié votre promesse de faire quelques articles sur ledit dictionnaire - Vous verrez aussi que l’on a l’intention de faire un autre dictionnaire qui donnerait l’histoire de chaque mot et toutes les vicissitudes de sa signification à travers les siècles de notre langue -
Quant à celui qui va paroître, je me suis engagé pour vous et l’on compte sur vos articles. Il est juste que celui qui parle le mieux notre langue juge notre dictionnaire-
Je meurs d’envie de savoir vos impressions sur tant de choses qui se sont passées depuis que je ne puis plus causer avec vous - Je meurs d’envie d’aller à
Bonn et je ne prévois pas que je puisse y aller de longtemps - J’ai joui trop longtemps de Votre conversation, pour en jouir si peu aujourd’hui - Pourquoi ne vendriez vous pas à Paris cet hyver - Je suis chargé de vous dire qu’un appartement est tout préparé pour vous - Un appartement très gai et très chaud - Le boulevard des Capucines est voisin de tout - des bibliothèques et des salons - si vous ne venez pas volontairement - nous demanderons votre extradition et nous prouverons que vous êtes français, vos ouvrages à la main-
Mille et mille respects -
toute la maison vous dit bien de tendres amitiés-
X Doudan
a
Paris le 8. Octobre
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] Répondu le 13 Oct. 35.
inclus à
M. Raoul-Rochette.
[1] Monsieur,
mille et mille fois pardon de profiter si rarement de la permission que vous me donnez de causer de causer quelquefois avec vous. J’aurois quelque excuse si je fesois un grand et beau travail, que je pusse soumettre à votre approbation; mais les affaires gaspillent indignement le temps. Quand on se retourne, on ne voit rien derrière soi, que la vieille poussière des vieux papiers qui poudroie. Je vais rechercher la lettre à
M. de Sacy pour la remettre à M. Fauriel; je l’ai serrée avec les manuscrits que vous aviez bien voulu me laisser et si bien serré que la clef du secrétaire qui les renferme est restée à Broglie où je vais la faire rechercher. Quant aux articles ils seront prochainement insérés - ils sont charmans et excellens et ont été trouvés tels - J’ai eu quelque peu d’hésitation sur le dernier paragraphe du 2e. article - où l’auteur est traité, sans doute comme il mérite de l’être, mais pourtant mordu jusqu’au sang - Je n’ose guère d’un autre côté, toucher à ces belles dalles de marbre sans votre permission - Le Dictionn. de l’académie [2] va être publié - Mon premier soin sera de vous en envoyer un exemplaire - Vous n’avez pas oublié votre promesse de faire quelques articles sur ledit dictionnaire - Vous verrez aussi que l’on a l’intention de faire un autre dictionnaire qui donnerait l’histoire de chaque mot et toutes les vicissitudes de sa signification à travers les siècles de notre langue -
Quant à celui qui va paroître, je me suis engagé pour vous et l’on compte sur vos articles. Il est juste que celui qui parle le mieux notre langue juge notre dictionnaire-
Je meurs d’envie de savoir vos impressions sur tant de choses qui se sont passées depuis que je ne puis plus causer avec vous - Je meurs d’envie d’aller à
Bonn et je ne prévois pas que je puisse y aller de longtemps - J’ai joui trop longtemps de Votre conversation, pour en jouir si peu aujourd’hui - Pourquoi ne vendriez vous pas à Paris cet hyver - Je suis chargé de vous dire qu’un appartement est tout préparé pour vous - Un appartement très gai et très chaud - Le boulevard des Capucines est voisin de tout - des bibliothèques et des salons - si vous ne venez pas volontairement - nous demanderons votre extradition et nous prouverons que vous êtes français, vos ouvrages à la main-
Mille et mille respects -
toute la maison vous dit bien de tendres amitiés-
X Doudan
a
Paris le 8. Octobre
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] Répondu le 13 Oct. 35.
inclus à
M. Raoul-Rochette.
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