• Ximénès Doudan to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Coppet · Place of Destination: Bonn · Date: 18.11.1842
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Ximénès Doudan
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Coppet
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 18.11.1842
  • Notations: Empfangsort erschlossen.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-1a-33442
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.6,Nr.43
  • Number of Pages: 2S. auf Doppelbl., hs. m. U.
  • Format: 18,4 x 12,3 cm
  • Incipit: „[1] à Coppet le 18. Novembre 1842.
    Monsieur,
    J’étais sur le point de vous écrire pour vous donner des nouvelles de vos [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Falk, Clio
  • Golyschkin, Ruth
[1] à Coppet le 18. Novembre 1842.
Monsieur,
J’étais sur le point de vous écrire pour vous donner des nouvelles de vos amis de
Coppet, lorsque nous apprenons un bien triste événement. M. Alphonse Rocca vient de succomber à Paris aux suites d’une fièvre typhoïde. Il était revenu des Pyrénées à la fin de l’été et pendant un séjour à la campagne dans une maison qu’il avait achtée près d’Orléans, il fut pris de cette terrible fièvre; Md. de Rocca se hâta de le ramener à Paris, afin d’être plus à portée des secours qui réclamaient la gravité de cet état. Malgré les soins les plus habiles, et après des alternatives de mieux apparent qui avaient laissé concevoir quelque espérance un moment, il a été enlevé Samedi 12 à sa famille. C’est une grande douleur pour tous ceux qui connaissaient intimement cette nature si bonne, si bienveillante et si elevée. Vous souffrirez aussi [2] en apprenant la perte de celui qui restait le dernier d’une famille à laquelle vous avez voué tant d’affection. Il a demandé par son testament que ses restes fussent disposés à Coppet. Cette triste cérémonie se prépare aujourd’hui et par une cruelle concordance de dates c’est vers la même époque de l’année où Mad. de Staël a perdu son mari qu’elle va voir les funérailles de son frère. Tout le monde est profondément affligé ici. Albert va arriver à la suite de ce triste cortège; il était à Paris pendant le cours de la maladie et aussi Mad. d’Haussonville. Il était allé porter des dépêches à Berlin en sa qualité d’attaché aux affaires étrangères, et en descendant de voiture à Paris, il a trouvé toute la maison en alarmes.
M. de Broglie qui est ici depuis six semaines me demande de vous dire mille tendres amitiés. Nous nous entretenons bien souvent de vous, avec le regret de ne vous pas voir depuis si longtemps.
Je n’ai pas le courage de vous parler aujourd’hui d’autre chose, mais jai un bien vif désir de savoir que vous êtes bien portant et que vous voulez bien me garder quelque bienveillance.
Recevez, je vous prie, l’expression de mon respectueux dévouement
X Doudan
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] le 19. Dec. écrit à M. le Duc de Broglie à Coppet
[1] à Coppet le 18. Novembre 1842.
Monsieur,
J’étais sur le point de vous écrire pour vous donner des nouvelles de vos amis de
Coppet, lorsque nous apprenons un bien triste événement. M. Alphonse Rocca vient de succomber à Paris aux suites d’une fièvre typhoïde. Il était revenu des Pyrénées à la fin de l’été et pendant un séjour à la campagne dans une maison qu’il avait achtée près d’Orléans, il fut pris de cette terrible fièvre; Md. de Rocca se hâta de le ramener à Paris, afin d’être plus à portée des secours qui réclamaient la gravité de cet état. Malgré les soins les plus habiles, et après des alternatives de mieux apparent qui avaient laissé concevoir quelque espérance un moment, il a été enlevé Samedi 12 à sa famille. C’est une grande douleur pour tous ceux qui connaissaient intimement cette nature si bonne, si bienveillante et si elevée. Vous souffrirez aussi [2] en apprenant la perte de celui qui restait le dernier d’une famille à laquelle vous avez voué tant d’affection. Il a demandé par son testament que ses restes fussent disposés à Coppet. Cette triste cérémonie se prépare aujourd’hui et par une cruelle concordance de dates c’est vers la même époque de l’année où Mad. de Staël a perdu son mari qu’elle va voir les funérailles de son frère. Tout le monde est profondément affligé ici. Albert va arriver à la suite de ce triste cortège; il était à Paris pendant le cours de la maladie et aussi Mad. d’Haussonville. Il était allé porter des dépêches à Berlin en sa qualité d’attaché aux affaires étrangères, et en descendant de voiture à Paris, il a trouvé toute la maison en alarmes.
M. de Broglie qui est ici depuis six semaines me demande de vous dire mille tendres amitiés. Nous nous entretenons bien souvent de vous, avec le regret de ne vous pas voir depuis si longtemps.
Je n’ai pas le courage de vous parler aujourd’hui d’autre chose, mais jai un bien vif désir de savoir que vous êtes bien portant et que vous voulez bien me garder quelque bienveillance.
Recevez, je vous prie, l’expression de mon respectueux dévouement
X Doudan
[3] [leer]
[4] [leer]
[1] le 19. Dec. écrit à M. le Duc de Broglie à Coppet
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