on a du vous envoyer mon second article sur vos ouvrages, je vais rediger le 3e. J’ai maintenant l’Hitopadesa, le Ramayana, la bibliothèque indienne enfin les morceaux de critique en 2 volumes; mais ce qui me désole c est de n’y point trouver ce que vous avez écrit sur les Niebelungen, sur Jean de Fiesole, sur les chéveaux de Venise
Votre litterature provençale n est plus dans le commerce: j’y ai supplée au moyen de l article de M Raynouard.
Enfin je voudrais bien pouvoir lire ce que vous avez donné a l almanach royal de Berlin sur nos connaissances quant à l’inde
L’Europe litteraire a t elle porté jusqu’à Bonn les impertinances de M Heine ce journal avait imprimé mon nom parmi ceux de vos redacteurs: je viens de leur écrire que quand on comparait des hommes de votre mérite au petit poucet, c’est qu’on avait envie de se faire ogre, (mais ai je ajouté) MM de Schlegel ont emporté les bottes de 7 lieues. Cela fait pitié Nos français [2] sont bien gobe mouches de croire qu’ils ont la quintessence de la litterature allemande parcequ’un juif de Dusseldorf élève chez eux une tribune de laquelle il jete des ordures à ses compatriotes Il ne rogne plus d écus, mais il rogne toujours et s adresse aux médailles que le monde avait frappées en l’honneur des grands hommes Du reste un ami, qui arrive de Paris, me dit que cela y fait peu ou point d’effet.
Je suis loin de renoncer à mon voyage, j attends les feuilles. le Recteur de notre académie, homme très spirituel et très recommandable vient avec moi
Les œuvres complettes de M votre frère n’ont elles pas été publiées au delà du 10e volume?
Vous m’obligeriez beaucoup si vous pourriez faire dire à Monsieur le notaire Eilender que j’attends une réponse
Agréez l hommage d’un aperçu de nos antiquités, il vous arrivera par la poste ainsi qu à M Welker. Je vous prie de lui faire a lui et a M Naeke mille compliments. [3] Je suis avec une haute consideration et une admiration toujours croissante
Votre tres humble et tres obeissant serviteur de Golbéry
Je viens de decouvrir un ouvrage dont vous m avez jamais parlé c’est votre traduction d Horace Walpole
Ayez la bonté de m’indiquer seulem[ent] les nos des journaux qu’il faut que je me procure pour avoir les ouvrages de critique qu[i] me manquent. J aurai cent exemplaires de mon travail et je les distribuerai en France si vous desirez en adresser à quelques personnes de votre connaissance, faites le moi savoir.
[4] Monsieur
Monsieur A G de Schlegel
Bonn
Prusse Rhénane
[1] beantwortet d. 7ten April 33