• Albertine Ida Gustavine de Broglie an August Wilhelm von Schlegel

  • Absendeort: Coppet · Empfangsort: Heidelberg · Datum: 27. Juli [1818]
Editionsstatus: Neu transkribiert und ausgezeichnet; zweimal kollationiert
    Briefkopfdaten
  • Absender: Albertine Ida Gustavine de Broglie
  • Empfänger: August Wilhelm von Schlegel
  • Absendeort: Coppet
  • Empfangsort: Heidelberg
  • Datum: 27. Juli [1818]
  • Anmerkung: Datum (Jahr) erschlossen. – Datierung durch das schwarze Trauersiegel.
    Handschrift
  • Datengeber: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Signatur: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.7
  • Blatt-/Seitenzahl: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 25,7 x 20,4 cm
  • Incipit: „[1] Cher ami jʼai mille fois tort de ne pas vous avoir écrit dʼautant que vos lettres sont charmantes et [...]“
    Sprache
  • Französisch
    Editorische Bearbeitung
  • Stieglitz, Clara
  • Varwig, Olivia
[1] Cher ami jʼai mille fois tort de ne pas vous avoir écrit dʼautant que vos lettres sont charmantes et nous amusent parfaitement. Je vous remercie aussi des articles allemands que vous avez envoyé. Ils jugent bien à travers leur métaphisique, et je crois quʼils ont un véritable sentiment du mérite de lʼouvrage. jʼai recu par Benjamin un article de Francfort qui étoit aussi très bien fait. Vous avez surement entendu parler de lʼhorrible accident de Benjamin Dupuytren le chirurgien vouloit charitablement lui couper la jambe et lʼon craint quʼil ne reste boiteux. Il a montré un fort grand courage, et continue toujours ses brochures quoique couché sur le dos. Il nʼest pas que la conspiration nʼaxx occupé vos esprits germaniques, je voudrois pouvoir vous en dire davantage que les journaux mais je ne sais rien si ce nʼest que dʼxx[...] [2] part le Duc de Raguse a été exilé des Thuileries (ms graces à Dieu on nʼexile plus autrement) pour une lettre sur les affaires de Lyon. Les Ultras font force menées pour retenir les étrangers. et ce qui me fait plaisir cʼest quʼau milieu de tout cela les amis de la liberté sont paisibles comme des agneaux. Notre vie de Coppet est parfaitement sage, moi même je travaille je traduis de lʼAnglois de lʼAllemand, je fais des recherches pour le travail dʼAuguste il sʼy met de bon coeur mais Paris le rapellera trop tôt je crains. Alphonse est ici depuis quinze jours ce sejour fait du bien à sa santé qui est trop delicate pour donner beaucoup le tems de songer à autre chose. au milieu de trois enfants je me trouve toute la dignité maternelle et je me sens une considération pour moi même que les autres doivent partager. Mon buste de Tiek est ici [3] plusieurs personnes le trouvent très ressemblant, mais jʼai eu le tort de beaucoup maigrir depuis cette époque. Victor me charge de vous dire quʼil vous écrira quʼil lʼauroit déjà fait sʼil pouvoit sʼarracher à la jurisprudence mais il y est enchaine comme Mlle Randall à la médecine et moi à la theologie. Écrivez moi vos affaires, vos projets [...] allons sortir de ce cruel mois de Juillet tout herissé de douloureux souvenirs. Aimez moi cher ami, je vous en prie et croyez mʼen digne par mon affection.
Coppet 27 Juillet.
[4] Monsieur
A. W. de Schlegel
chez
Messrs Mohr & Winter
à
Heidelberg.
[1] Cher ami jʼai mille fois tort de ne pas vous avoir écrit dʼautant que vos lettres sont charmantes et nous amusent parfaitement. Je vous remercie aussi des articles allemands que vous avez envoyé. Ils jugent bien à travers leur métaphisique, et je crois quʼils ont un véritable sentiment du mérite de lʼouvrage. jʼai recu par Benjamin un article de Francfort qui étoit aussi très bien fait. Vous avez surement entendu parler de lʼhorrible accident de Benjamin Dupuytren le chirurgien vouloit charitablement lui couper la jambe et lʼon craint quʼil ne reste boiteux. Il a montré un fort grand courage, et continue toujours ses brochures quoique couché sur le dos. Il nʼest pas que la conspiration nʼaxx occupé vos esprits germaniques, je voudrois pouvoir vous en dire davantage que les journaux mais je ne sais rien si ce nʼest que dʼxx[...] [2] part le Duc de Raguse a été exilé des Thuileries (ms graces à Dieu on nʼexile plus autrement) pour une lettre sur les affaires de Lyon. Les Ultras font force menées pour retenir les étrangers. et ce qui me fait plaisir cʼest quʼau milieu de tout cela les amis de la liberté sont paisibles comme des agneaux. Notre vie de Coppet est parfaitement sage, moi même je travaille je traduis de lʼAnglois de lʼAllemand, je fais des recherches pour le travail dʼAuguste il sʼy met de bon coeur mais Paris le rapellera trop tôt je crains. Alphonse est ici depuis quinze jours ce sejour fait du bien à sa santé qui est trop delicate pour donner beaucoup le tems de songer à autre chose. au milieu de trois enfants je me trouve toute la dignité maternelle et je me sens une considération pour moi même que les autres doivent partager. Mon buste de Tiek est ici [3] plusieurs personnes le trouvent très ressemblant, mais jʼai eu le tort de beaucoup maigrir depuis cette époque. Victor me charge de vous dire quʼil vous écrira quʼil lʼauroit déjà fait sʼil pouvoit sʼarracher à la jurisprudence mais il y est enchaine comme Mlle Randall à la médecine et moi à la theologie. Écrivez moi vos affaires, vos projets [...] allons sortir de ce cruel mois de Juillet tout herissé de douloureux souvenirs. Aimez moi cher ami, je vous en prie et croyez mʼen digne par mon affection.
Coppet 27 Juillet.
[4] Monsieur
A. W. de Schlegel
chez
Messrs Mohr & Winter
à
Heidelberg.
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