Il faut vous dire que je me consume en efforts pour votre affaire de Beethoven, et jusqu’à présent je n’ai pas grand succes. Il faut [2] s’adresser aux artistes car la societé est abimée de souscriptions pour les Lyonnois pour les réfugies etc etc. J’espère encore qu’on se déterminera à donner un concert, mais cela rencontre beaucoup de difficultes. En tout cas il y aura toujours quelques souscriptions. Veuillez quelque soit le resultat ne pas douter de ma bonne volonté.
Nous sommes ici tous bouleversés de l’armistice, plusieurs en esperent du bien, et Dieu veuille qu’ils ayent raison, mais beaucoup d’autres sont gravement effrayés.
Je finis à la hâte car [3] ce billet vous arrivera bien tard Mr Vernet sera peut etre parti. Mon mari va passer de vos cotes pour aller chercher la Princesse mais il ne sera pas libre de faire une excursion jusqu’à Bonn. On nous dit qu’elle est charmante puisse t-elle nous porter bonheur. Je resterai à Paris pour les fetes jusqu’au milieu de Juin et alors j’irai à Coppet. Adieu bien cher ami mille et mille tendresses.
ce 12 may.
[4] Monsieur
A. W. de Schlegel
à Bonn
Province Prussienne du Rhin