Dear Sir,
C’est toujours avec bien de la joie que je revois votre écriture. Cela ne vaut pas votre personne, mais c’est quelque chose, en attendant mieux. Voilà encore une année passée, et tous vos projets sont remis; je ne veux pas que ce soit ma faute, s’ils ne reussissent pas celle-ci; ainsi je vais vous dire, dire à présent, ce que je me propose de faire. Je compte rester ici jusque vers la fin de la session, c’est à dire jusqu’au milieu de mai, ou au commencement de Juin; de là j’irai à Broglie, ou je resterai jusqu’au 1e Septembre de là enfin en Suisse, où je terminerai l’année. Vous voilà, au fait; raisonnez maintenant en conséquence; et quand [2] vous viendrez, vous serez le bien venu. Albert et M. Doudan ont été fort touchés de votre bon souvenir, et ont grande envie de vous revoir; si vous n’avez rien de mieux à faire, donnez nous quelques espérances à ce sujet; il y a bien longtemps que vous ne nous avez rien envoyé de vos productions, est-ce que vous ne faites plus rien qu’apprendre pour vous même, et n’êtes vous pas honteux d’en tant savoir? Adieu, Monsieur; en attendant un meilleur avenir, recevez l’assurance de tous mes sentiments.
V. Broglie
[3] [leer]
[4] [leer]