Je suis bien honteux, Monsieur, de n’avoir pas encore répondu à la lettre que vous m’avez adressée le 25 Xbr. J’espérais toujours pouvoir vous envoyer l’extrait que vous me demandez du testament de votre illustre amie; mais l’original est à Broglie, et je n’ai pu encore me procurer cet extrait; aussitôt que je l’aurai, je vous l’enverrai. Je vois, avec chagrin que vous ne méditez aucune course de nos côtés; vous nous aviez fait, à ce sujet, des promesses que vous n’avez pas tenues; Cependant les années s’écoulent; les hommes, jeunes ou vieux, disparaissent de la scene du monde. Faut-il donc se séparer ainsi volontairement, quand la nature et le cours des [2] évenements amenent des séparations si multipliées? Vous devriez prendre un instant, en notre faveur, sur vos loisirs, et venir encore passer quelques instants à Paris. Adieu, Monsieur, tous les miens se rappellent à votre souvenir; Albert est à Madrid; mais il sera bien sensible, quelque part qu’il soit, à l’amitié que vous lui conservez.
Veuillez recevoir l’assurance de mon sincere attachement.
V. Broglie
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