Je ne veux pas quitter Paris, mon cher Schlegel, sans Vous rendre compte de Vos affaires. Vous avez tout lieu dʼen être satisfait - Vous verrez par le Cpte ci-joint quʼAubernon a acheté pour Vous à 69f:50; et la rente est maintenent près de 73 - Je crois à la continuation de la hausse, si toutefois Vous me garantissez deux choses, la vie du Roi et le départ des étrangers - Car après les assurances données une prolongation du séjour des troupes soulèverait tous les esprits et Dieu sait quelle débâcle en arriveroit - Je pars après demain pour Coppet; et jʼespere y trouver de Vos nouvelles; ces dames me disent que Vous leur écrivez exactement et je reclame avec une bien tendre amitié ma part de Votre souvenir - Jʼespere que Vous ne perdrez jamais le sentiment que Vous êtes de notre famille.
Mad. de Ste Aulaire desire beaucoup Vous voir à Francfort. Je suis bien sûr que Vous chercherez à lui être utile. Il mʼen coute de Vous écrire si fort en lʼair; mais ma paresse a [2] accumulé un grand nombre de petites affaires quʼil faut maintenant terminer et qui prennent tout mon tems- Quel beau chef-dʼoeuvre que cette constitution bavaroise; si Vos autres princes accouchent de semblables magots lʼallemagne sera bien peuplée - Adieu encore, cher, bien cher ami.