Cʼest pour Mad. Necker que je Vous écris quelques ligues à la hâte, mon cher Schlegel; elle est bien reconnaissante de Votre proposition, et il va sans dire quʼelle lʼaccepte avec tout lʼempressement possible; elle me charge de tous ses remerciemens pour Vous. Je suppose que Vous avez déja écrit aux Treuttel & Würtz à lʼégard de cette traduction: si Vous ne lʼavez pas fait encore, je Vous supplie de ne pas différer, car nous sommes maintenant fort pressés par le temps et la moitié du manuscrit de Mad. Necker est déja envoyée à lʼimpression.
Vous êtes un indigne paresseux. Dans lʼétat actuel de Votre Allemagne, il doit y avoir une foule de points importans sur lesquels Vous pourriez nous écrire. Mais comme au reste je conçois que, vu Votre position actuelle, cela pourroit [2] devenir délicat, Vous devriez bien tâcher de nous procurer un bon correspondant. Appliquez un seul instant vos facultés si admirables dans tous les genres.
La santé dʼAlbertine est sensiblement meilleure. Si lʼhyver de Paris ne lui fait pas perdre ce quʼelle a gagné, elle sera entièrement rétablie.
M. de Brême qui est ici depuis hier me charge de mille choses pour Vous, et en particulier de Vous remercier de lʼenvoi de Votre écrit provençal - Nous partons après demain pour Hofwyl avec Victor et Dumont - Je songe à M. de Fellenberg pour Alphonse qui est doux aimable de caractère, qui se développe physiquement, mais qui a grand besoin du stimulant de lʼéducation - Adieu, cher Schlegel. Vale et me ama.
Une lettre que je reçois des Cazenove mʼan[3]-nonce quʼincessament les Tottie vont faire une répartition à leurs créanciers - Je suivrai de près cette affaire.
[4] A Monsieur
Monsieur A. W. de Schlegel
à Bonn.
Province prussienne du Rhin.