• Auguste Louis de Staël-Holstein an August Wilhelm von Schlegel

  • Absendeort: Coppet · Empfangsort: Bonn · Datum: 15.07.1820
Editionsstatus: Neu transkribiert und ausgezeichnet; zweimal kollationiert
    Briefkopfdaten
  • Absender: Auguste Louis de Staël-Holstein
  • Empfänger: August Wilhelm von Schlegel
  • Absendeort: Coppet
  • Empfangsort: Bonn
  • Datum: 15.07.1820
  • Anmerkung: Empfangsort erschlossen.
    Handschrift
  • Datengeber: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-36979
  • Signatur: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.26,Nr.47
  • Blatt-/Seitenzahl: 3 S. auf Doppelbl., hs.
  • Format: 18 x 12 cm
  • Incipit: „[1] Coppet 15 Juillet 1820
    Voici, mon cher Schlegel, le Cpte que je Vous avois promis. Vous y verrez quʼAubernon Vous [...]“
    Sprache
  • Französisch
    Editorische Bearbeitung
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] Coppet 15 Juillet 1820
Voici, mon cher Schlegel, le Cp
te que je Vous avois promis. Vous y verrez quʼAubernon Vous doit au 30 Juin f. 2,983,34, et quʼil me reste à Votre disposition chez les Messrs Cazenove £ 78-5-7 soit, au change actuel, f. 1955 environ.
De plus on va Vous rembourser 200 et quelques francs sur chacun de Vos Actions de Banque, en vertu de la loi qui ordonne la répartition des fonds de réserve. Cela ne diminuera pas le revenu de Vos actions - Je crois quʼil sera nécessaire de donner une procuration à
Aubernon pour toucher les 800f qui Vous reviennent; mais au reste Vous nʼavez quʼà lui écrire quelques lignes à cet égard. Il demeure N°178 Rue Montmartre -
Me voici pour la premiere fois seul dans
ce séjour que nous avons vu si plein de vie. Je cherche du moins [2] à suivre les intentions de ma mère en y faisant du bien, et en y réunissant le plus que je peux ses amis. Jʼembellis lʼhabitation assez pour quʼon sʼy trouve bien mais sans changer le caractère de simplicité que mes parens aimoient en toutes choses - La bibliothèque surtout mʼoccupe dans ce moment.
Alphonse est chez moi depuis hier: cʼétoit le revoir dans un bien solennel anniversaire - Mes impressions sur lui sont tristes jusquʼà présent: cette éducation Gerlach est pitoyable. Non seulement nulle comme instruction, mais nulle aussi comme développement moral. Mes idées actuelles seroient de prendre Alphonse chez nous en lui trouvant un précepteur habile; mais je crains de rencontrer des obstacles dans son oncle qui nʼa pas une autre pensée dans sa tête que de faire en sorte quʼil ait quelques milliers de francs de plus à sa majorité. Cependant lorsque mes idées seront bien [3] arretées, je remporterai je crois la victoire -
Pourriez Vous mʼindiquer un précepteur qui fût non pas un savant, il nʼest malheureusement pas question de cela pour le moment, mais un homme dʼesprit qui sût développer un enfant en vivant, causant, promenant avec lui - Car ce dont il sʼagit maintenant pour
Alphonse cʼest moins dʼapprendre que de former lʼinstrument avec lequel il apprendra un jour -
Jʼai des lettres dʼ
Albertine des Ormes. Elle doit être maintenant à Bordeaux - La cadette de ses filles est avec nous.
Adieu, cher ami, écrivez moi.
Mlle Randall se rappelle à Votre souvenir.
[4] [leer]
[1] Coppet 15 Juillet 1820
Voici, mon cher Schlegel, le Cp
te que je Vous avois promis. Vous y verrez quʼAubernon Vous doit au 30 Juin f. 2,983,34, et quʼil me reste à Votre disposition chez les Messrs Cazenove £ 78-5-7 soit, au change actuel, f. 1955 environ.
De plus on va Vous rembourser 200 et quelques francs sur chacun de Vos Actions de Banque, en vertu de la loi qui ordonne la répartition des fonds de réserve. Cela ne diminuera pas le revenu de Vos actions - Je crois quʼil sera nécessaire de donner une procuration à
Aubernon pour toucher les 800f qui Vous reviennent; mais au reste Vous nʼavez quʼà lui écrire quelques lignes à cet égard. Il demeure N°178 Rue Montmartre -
Me voici pour la premiere fois seul dans
ce séjour que nous avons vu si plein de vie. Je cherche du moins [2] à suivre les intentions de ma mère en y faisant du bien, et en y réunissant le plus que je peux ses amis. Jʼembellis lʼhabitation assez pour quʼon sʼy trouve bien mais sans changer le caractère de simplicité que mes parens aimoient en toutes choses - La bibliothèque surtout mʼoccupe dans ce moment.
Alphonse est chez moi depuis hier: cʼétoit le revoir dans un bien solennel anniversaire - Mes impressions sur lui sont tristes jusquʼà présent: cette éducation Gerlach est pitoyable. Non seulement nulle comme instruction, mais nulle aussi comme développement moral. Mes idées actuelles seroient de prendre Alphonse chez nous en lui trouvant un précepteur habile; mais je crains de rencontrer des obstacles dans son oncle qui nʼa pas une autre pensée dans sa tête que de faire en sorte quʼil ait quelques milliers de francs de plus à sa majorité. Cependant lorsque mes idées seront bien [3] arretées, je remporterai je crois la victoire -
Pourriez Vous mʼindiquer un précepteur qui fût non pas un savant, il nʼest malheureusement pas question de cela pour le moment, mais un homme dʼesprit qui sût développer un enfant en vivant, causant, promenant avec lui - Car ce dont il sʼagit maintenant pour
Alphonse cʼest moins dʼapprendre que de former lʼinstrument avec lequel il apprendra un jour -
Jʼai des lettres dʼ
Albertine des Ormes. Elle doit être maintenant à Bordeaux - La cadette de ses filles est avec nous.
Adieu, cher ami, écrivez moi.
Mlle Randall se rappelle à Votre souvenir.
[4] [leer]
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