Monsieur l’Ambassadeur,
Je me flatte que, malgré le retard involontaire de ma réponse, Votre Excellence ne m’aura pas cru capable d’une négligence qui serait sans excuse. Ce n’est que tout nouvellement que j’ai reçu la faveur de votre lettre datée du 12 Novembre, par les soins de M. de Liphart, qui a passé exprès de Cologne ici pour me remettre en mains propres cette lettre accompagnée d’une précieuse marque d’honneur, de la grande médaille impériale en or destinée au mérite. Jusque là j’ignorais de combien je suis redevable à votre bienveillante protection. Je n’ai pas besoin de vous dire que j’en ai été au comble de la joie. Je me suis mis tout de suite en devoir d’ex[2]primer ma respectueuse reconnaissance à votre auguste souverain. J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint l’exemplaire de mes Essais, dont Sa Majesté Impériale a daigné agréer l’hommage. J’y joins une copie de ma lettre à l’Empereur afin que vous en puissiez prendre connaissance avant de l’envoyer.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’hommage de ma considération la plus distinguée et du dévoûment respectueux avec lequel j’ai l’honneur d’être
de Votre Excellence
le très-humble et
très-obéissant serviteur
(Signé) A. W. de Schlegel.
Bonn, 25 décembre
1842.