• Abel Rémusat , Société Asiatique to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 04.02.1823
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Abel Rémusat, Société Asiatique
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 04.02.1823
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-35028
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.18,Nr.88
  • Number of Pages: 2 S., hs. m. U.
  • Format: 25,6 x 20,3 cm
  • Incipit: „[1] Société Asiatique.
    Paris, le 4e février, 1823.
    Le Secrétaire de la Société, à Monsieur W. de Schlegel, &c. &c. à Bonn.
    Monsieur,
    J’ai [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Dänekas, Laura
  • Golyschkin, Ruth
[1] Société Asiatique.
Paris, le 4e février, 1823.
Le Secrétaire de la Société, à Monsieur W. de Schlegel, &c. &c. à
Bonn.
Monsieur,
J’ai reçu, par
M. Litré, la lettre que Vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire, en date du 18 Janvier. Postérieurement à cette date, celle que j’ai eu l’honneur de Vous adresser il y a un peu plus de trois semaines, Vous sera sans-doute parvenue, et Votre réponse m’apprendra de quelle voie je dois me servir pour Vous faire passer les Sept cahiers que j’ai pour Vous du Journal Asiatique. Le paquet est tout prêt et n’attend que Vos ordres. J’avois pensé que M. Fauriel Vous avoit envoyé au moins les deux premiers numéros mais il m’assure que non. Je l’avois peu vu dans ces derniers tems, à cause des chagrins-mêmes dont il a été accablé, et qui l’ont tenu eloigné de nos réunions et rendu momentanément etranger à nos travaux. On ne peut apprendre sans un vif interêt la fin prochaine de Votre Bhagavad-Gita. J’aurois fait annoncer cette bonne nouvelle au public instruit, par la Voye de notre Journal, si je n’avois craint de commettre quelque indiscretion. Faites moi, je Vous prie, part de Vos intentions à cet [2] egard. De notre coté nous serons très flattés que Vous veuillez consacrer quelques lignes de Votre Bibliothèque a faire connoitre la Société Asiatique, ses travaux ebauchés, et ses vues pour l’avenir. S’il Vous est possible de disposer en sa faveur de quelques exemplaires de Votre ouvrage Sanskrit, Vous pouvez être certain qu’ils seront placés le plus utilement possible pour les etudians. Il me semble que Vous aviez aussi projetté de publier une Grammaire Sanskrite. Il pourroit être bon que nous connussions Vos intentions sur ce point. C’est à Vous, Monsieur, guidé que Vous êtes par un esprit si eminemment philosophique, à nous initier enfin dans une littérature qui seroit la première de l’Asie, si elle eût depuis cinquante ans possédé un homme tel que Vous. J’attends avec bien de l’impatience Vos observations sur mes Recherches, dont on me fait esperer que le 1er Volume pourra paroitre cette année. Toute communication qui vient de Vous est un rayon de lumière. Eclairez les erudits, comme Vous dirigez les gens de gout, dans des ecrits de l’espèce de celui que Vous avez adressé à un de mes homonymes, et que j’ai lu avec le plus vif interêt.
Recevez, Monsieur, la nouvelle expression des sentimens de haute estime et de veritable admiration avec lesquels je suis,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
[1] Société Asiatique.
Paris, le 4e février, 1823.
Le Secrétaire de la Société, à Monsieur W. de Schlegel, &c. &c. à
Bonn.
Monsieur,
J’ai reçu, par
M. Litré, la lettre que Vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire, en date du 18 Janvier. Postérieurement à cette date, celle que j’ai eu l’honneur de Vous adresser il y a un peu plus de trois semaines, Vous sera sans-doute parvenue, et Votre réponse m’apprendra de quelle voie je dois me servir pour Vous faire passer les Sept cahiers que j’ai pour Vous du Journal Asiatique. Le paquet est tout prêt et n’attend que Vos ordres. J’avois pensé que M. Fauriel Vous avoit envoyé au moins les deux premiers numéros mais il m’assure que non. Je l’avois peu vu dans ces derniers tems, à cause des chagrins-mêmes dont il a été accablé, et qui l’ont tenu eloigné de nos réunions et rendu momentanément etranger à nos travaux. On ne peut apprendre sans un vif interêt la fin prochaine de Votre Bhagavad-Gita. J’aurois fait annoncer cette bonne nouvelle au public instruit, par la Voye de notre Journal, si je n’avois craint de commettre quelque indiscretion. Faites moi, je Vous prie, part de Vos intentions à cet [2] egard. De notre coté nous serons très flattés que Vous veuillez consacrer quelques lignes de Votre Bibliothèque a faire connoitre la Société Asiatique, ses travaux ebauchés, et ses vues pour l’avenir. S’il Vous est possible de disposer en sa faveur de quelques exemplaires de Votre ouvrage Sanskrit, Vous pouvez être certain qu’ils seront placés le plus utilement possible pour les etudians. Il me semble que Vous aviez aussi projetté de publier une Grammaire Sanskrite. Il pourroit être bon que nous connussions Vos intentions sur ce point. C’est à Vous, Monsieur, guidé que Vous êtes par un esprit si eminemment philosophique, à nous initier enfin dans une littérature qui seroit la première de l’Asie, si elle eût depuis cinquante ans possédé un homme tel que Vous. J’attends avec bien de l’impatience Vos observations sur mes Recherches, dont on me fait esperer que le 1er Volume pourra paroitre cette année. Toute communication qui vient de Vous est un rayon de lumière. Eclairez les erudits, comme Vous dirigez les gens de gout, dans des ecrits de l’espèce de celui que Vous avez adressé à un de mes homonymes, et que j’ai lu avec le plus vif interêt.
Recevez, Monsieur, la nouvelle expression des sentimens de haute estime et de veritable admiration avec lesquels je suis,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
JP. Abel-Rémusat
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