Mad. Necker a été Vôtre traducteur, mon cher Schlegel, voulez Vous être le sien? - Son morceau sur le caractère et les écrits de ma mère me paroît de la plus rare distinction; il est dʼenviron 300 pages. Dʼici à 10 jours la premiere moitié en sera expédiée à MM. Treuttel & Würtz -
Si donc ma proposition Vous convient il faudroit écrire immédiatement à ces Messieurs, pour les conditions de Votre travail et pour Vous faire envoyer les épreuves à mesure quʼelles seront imprimées - Répondez moi en même temps quelques lignes.
Voici un papier que jʼaurois dû Vous envoyer depuis longtemps; cʼest notre convention relativement aux oeuvres de ma mère.
Je nʼai pas encore de réponse des Cazenove sur [2] la liquidation des Tottie & Compton; mais jʼen attends une dans peu de jours.
Vous nous manquez beaucoup, mon cher Schlegel, dans la vie philosophique que nous menons ici. Nous voyons fort peu de monde, à 10h 1/2 nous sommes tous couchés, et nous sommes sur pied à 6 h. - Jʼavance dans lʼimpression des oeuvres de ma mère et je tâche de réparer le temps perdu en étudiant - Mes récréations sont lʼembellissement de Coppet. Tout sera en désarroi pendant un an au moins; mais ensuite ce sera une belle habitation.
Jʼai cherché en vain les Cours que Vous me demandiez; les efforts de Cachet et les miens ont été inutiles. Que peuvent ils donc être devenus - Je nʼai pas retrouvé non plus un cahier que je regrette, cʼest mon extrait du cours de philosophie de Votre frère. En avez Vous quelque notion? [3] Albertine me paroît mieux depuis son séjour ici. Elle commence à reprendre les forces qui lui manquaient. Alphonse est très-fortifié, il est agréable de figure, doux de caractère; mais il est bien difficile dʼobtenir de lui un peu dʼattention pour la moindre étude - Adieu encore, mille tendres amitiés.
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