Je voudrais qu il m’eut été donné de parler dignement de vous. j aurais un peu plus d’assurance en vous envoyant aujourd’hui un article inséré dans la biographie des contemporains et dont je n’ai que la très fautive épreuve. J’avais plus d une fois sollicité le libraire pour contenir une feuille correcte. Dieu sait, si pour tirer ils ont attendu le retour de mes observations. Vous aurez eu plus d’une fois à vous plaindre amèrement de cette notion là.
Dans le morceau que je vous envoie je vous ai suivi jusqu’en 1832. Il en est un autre ou je vous ai consacré 3 feuilles d’impression et dont j’aurai des exemplaires séparés. Ces trois feuilles partent aujourd hui sous bandes par la poste. Elles font partie de la Revue Germanique, et seront suivies [2] de trois autres, car vous verrez que celles ci s’arrêtent à votre dramaturgie. ayez donc la bonté de m’envoyer aussi sous bandes affranchies votre lettre à Sir Mackinstosch. Je dis affranchies parceque nos loix sont si – spirituelles que si – vous negligez de le faire, ce qui vous aurait couté 8 ou 10 sols serait taxé a 40 ou 50 francs, comme cela m’est arrivé dernièrement pour un paquet de notre société archéologique de Rome
Je desire recevoir cela le plutot possible à Strasbourg au palais de justice, car nous voulons achever cet article dans le no suivant Je m’en suis reservé des exemplaires pour mes amis de Paris et pour vous
Quant à mon voyage, j ai eu le malheur de presider des assises du 1 octobre au 19 Novembre. Maintenant je suis ici par mission du Ministre de l instruction publique [3] comme juge d un concours pour ma chaire de droit: immediatement après je presiderai encore les assises de Strasbourg; mais dès que renaitra la belle saison, dès que je serai sûr que mon peuple souverain ne se brouillera pas avec votre roi, j irai en personne vous remercier de tout le plaisir que vous m’avez fait J irai aussi passer quelques jours dans ce bienheureux pays de Coblentz où j’ai laissé tant d’amis et duquel j ai emporté tant de souvenirs.
Oserai-je vous prier de rappeler à M Naecke qu il m’avait promis quelque chose. mille complimens à M Welker. Enfin si je ne craignais d être le plus indiscrêt de tous les hommes, je desirerais que vous fissiez dire a M le notaire Eilender qu’une réponse de sa part me serait bien nécéssaire. Armez [4] vous maintenant d’une loupe et lisez cet article microscopique qui a produit cependant une grande sensation à la séance générale de la Société des Sciences de Strasbourg Je suis avec respect
Monsieur
Votre tres humble serviteur
P de Golbéry
conseiller
au palais de justice à Strasbourg le 13 Xbre
S il y a des erreurs veuillez me les pardonner elles proviendraient des autres biographies que j ai consultées. Agréez mes vœux de nouvelle année.