• Albertine Ida Gustavine de Broglie , Achille-Léon-Victor de Broglie to August Wilhelm von Schlegel

  • Place of Dispatch: Paris · Place of Destination: Bonn · Date: 6. Januar [1822]
Edition Status: Newly transcribed and labelled; double collated
    Metadata Concerning Header
  • Sender: Albertine Ida Gustavine de Broglie, Achille-Léon-Victor de Broglie
  • Recipient: August Wilhelm von Schlegel
  • Place of Dispatch: Paris
  • Place of Destination: Bonn
  • Date: 6. Januar [1822]
  • Notations: Absendeort sowie Datum (Jahr) erschlossen. − Datierung durch den Fenstersturz von Alphonse Rocca 1821. Der 31. Dezember 1821 war ein Montag, der 6. Januar 1822 ein Sonntag.
    Manuscript
  • Provider: Dresden, Sächsische Landesbibliothek - Staats- und Universitätsbibliothek
  • OAI Id: DE-611-38973
  • Classification Number: Mscr.Dresd.e.90,XIX,Bd.4(1),Nr.34
  • Number of Pages: 3 S. auf Doppelbl., hs. m. Adresse
  • Format: 20,1 x 15,7 cm
  • Incipit: „[1] Cher ami nous avons eu encore une terrible secousse le Lundi 31. decembre Alphonse a été frappé dʼune attaque [...]“
    Language
  • French
    Editors
  • Golyschkin, Ruth
  • Stieglitz, Clara
[1] Cher ami nous avons eu encore une terrible secousse le Lundi 31. decembre Alphonse a été frappé dʼune attaque dʼapoplexie suite de sa chute. Elle a été affreuse, mais les remedes ont eu une grande efficacité, il a retrouvé, la parole, le mouvement et la connaissance, depuis lors (nous sommes aujourdhui Samedi Dimanche) il a toujours été de mieux en mieux et surtout depuis hier le mieux est très marqué. Cela donne donc une grande esperance quʼil est sauvé de cette crise, mais jugez quelle crainte cela nous laisse pour lʼavenir, quelles inquietudes continueles, enfin nous esperons quʼavec beaucoup de soins et de remedes on évitera les rechutes qui seroient funestes. Jʼai mieux aimé ne pas vous écrire tout de suite pour vous éviter lʼinquietude esperant pouvoir vous rassurer en même tems au bout de quelques jours. Demain on va [2] lui mettre un seton, le pauvre enfant est couvert de vessicatoires. Adieu cher ami je comptois vous écrire une longue lettre mais jʼen suis encore empechée par cette nouvelle secousse. Cʼest vraiment un cruel hyver. Adieu encore cher ami jʼai reçu une longue lettre de vous dont je vous remercie.
Dimanche 6. Janvier. 10. heures du matin.
Je nʼai rien à ajouter à ce que vous dit Albertine de lʼétat dʼAlphonse: il est remarquablement mieux depuis deux jours, et un rétablissement aussi prompt après une attaque tellement violente, prouve une force vitale qui donne de grandes espérances pour lʼavenir. Malgré cette amélioration frappante de son état, les médecins exigent quʼon lui mette demain un séton: il est cruel de voir souffrir ce pauvre enfant; mais il nʼy a pas de proportion entre la douleur de lʼopération et le grave danger dʼune rechûte.
[3] Voici la copie dʼune note de livres que les Tr. et Würtz vous ont fournis, et que je leur ai payés dans mon compte avec eux.
Votre amie
Mad. Riccardi est établie chez ses parens. Elle gagne bien peu de chose. Mad. de Ste A. et moi avons du moins pourvu à ce quʼelle ait des vêtemens chauds pour lʼhyver.
Jʼai promis de traduire deux pièces allemandes pour un recueil de théatres étrangers que publie lʼéditeur du
Schiller de Barante. Donnez moi des directions à cet égard; et conseillez-moi dans Werner et dans Tieck. Peut-être entreprendroi-je aussi de traduire Ion: mais jʼai peur que dépouillée de la beauté des vers, la pièce ne soit pas jugée comme elle le mérite.
Adieu cher ami, plaignez-nous des cruels momens que nous
[avons] passés.
[4] Monsieur
A. W. de Schlegel
Bonn.
Provinces prussiennes sur le Rhin.
[1] Cher ami nous avons eu encore une terrible secousse le Lundi 31. decembre Alphonse a été frappé dʼune attaque dʼapoplexie suite de sa chute. Elle a été affreuse, mais les remedes ont eu une grande efficacité, il a retrouvé, la parole, le mouvement et la connaissance, depuis lors (nous sommes aujourdhui Samedi Dimanche) il a toujours été de mieux en mieux et surtout depuis hier le mieux est très marqué. Cela donne donc une grande esperance quʼil est sauvé de cette crise, mais jugez quelle crainte cela nous laisse pour lʼavenir, quelles inquietudes continueles, enfin nous esperons quʼavec beaucoup de soins et de remedes on évitera les rechutes qui seroient funestes. Jʼai mieux aimé ne pas vous écrire tout de suite pour vous éviter lʼinquietude esperant pouvoir vous rassurer en même tems au bout de quelques jours. Demain on va [2] lui mettre un seton, le pauvre enfant est couvert de vessicatoires. Adieu cher ami je comptois vous écrire une longue lettre mais jʼen suis encore empechée par cette nouvelle secousse. Cʼest vraiment un cruel hyver. Adieu encore cher ami jʼai reçu une longue lettre de vous dont je vous remercie.
Dimanche 6. Janvier. 10. heures du matin.
Je nʼai rien à ajouter à ce que vous dit Albertine de lʼétat dʼAlphonse: il est remarquablement mieux depuis deux jours, et un rétablissement aussi prompt après une attaque tellement violente, prouve une force vitale qui donne de grandes espérances pour lʼavenir. Malgré cette amélioration frappante de son état, les médecins exigent quʼon lui mette demain un séton: il est cruel de voir souffrir ce pauvre enfant; mais il nʼy a pas de proportion entre la douleur de lʼopération et le grave danger dʼune rechûte.
[3] Voici la copie dʼune note de livres que les Tr. et Würtz vous ont fournis, et que je leur ai payés dans mon compte avec eux.
Votre amie
Mad. Riccardi est établie chez ses parens. Elle gagne bien peu de chose. Mad. de Ste A. et moi avons du moins pourvu à ce quʼelle ait des vêtemens chauds pour lʼhyver.
Jʼai promis de traduire deux pièces allemandes pour un recueil de théatres étrangers que publie lʼéditeur du
Schiller de Barante. Donnez moi des directions à cet égard; et conseillez-moi dans Werner et dans Tieck. Peut-être entreprendroi-je aussi de traduire Ion: mais jʼai peur que dépouillée de la beauté des vers, la pièce ne soit pas jugée comme elle le mérite.
Adieu cher ami, plaignez-nous des cruels momens que nous
[avons] passés.
[4] Monsieur
A. W. de Schlegel
Bonn.
Provinces prussiennes sur le Rhin.
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